16.PARAGUACU

 

Nous partons avec Getaway vers midi le samedi pour arriver 3h après dans la baie d’Aratu au nord de Salvador. Nous sommes passés par des zones très industrialisées pour arriver à un chenal qui débouche dans une petite baie intérieure. L’endroit est agréable, et entouré de verdure et c’est calme : j’ai bien dormis et sans mes boules quies ! (je ne les quittais plus à Salvador)

Le lendemain après la traversée de la baie nous remontons le rio Paraguaçu.

A l’entrée du rio nous découvrons de belles plages de sable blanc …c’est promis au retour on s’arrête.

Puis c’est le calme du rio

Le paysage défile tranquillement avec de jolies maisons

Certaines avec piscine et accès privé à la plage

 

 

Nous naviguons au fil de la marée montante ainsi pendant 2h pour arriver à Sao Francisco do Iguape

 

 

 

 

Nous mouillons pour la nuit devant le monastère qui parait il est en rénovation ( ?!)

Nous descendons à terre : c’est un village de pêcheurs et d’employés agricoles aux rues sablonneuses. Il y a pas mal de poubelles qui traînent, mais c’est le weekend et les gens sont assis devant leur maison… on échange des sourires.

Nous allons boire « un coup » au seul bistrot local :

Là quand on demande un coca, on nous sert une bouteille d’un litre au prix de la cannette ailleurs ! Juste à coté, il y a une voiture coffre arrière grand ouvert et entièrement occupé par de gigantesques baffles : volume du son à fond, on ne tiens pas plus du quart d’heure, et même de retour sur le bateau on ne peut pas l’oublier.

Heureusement tout s’arrête vers 22h et on peut dormir profondément jusqu’à…5h30 où toc, toc toc il faut dégager : les pécheurs jettent des filets, qu’ils laissent dériver avec la marée montante jusqu’au village où ils le récupèrent . Pb on est sur la trajectoire, et pour corser le tout : il pleut. Cela m’a permis de faire une jolie photo

 

 

Puisqu’on est debout et que la marée monte, on part pour Santiogo de Iguape qu’on atteint au bout d’une petite heure.

Santiago signifie Saint Jacques et vient des Jésuites portugais. Iguape est un mot indien qui signifie « au bord de l’eau ». Comme souvent au Brésil, les deux cultures se mélangent.

Une église baroque se découvre lentement au détour du dernier méandre de la route. La simplicité de l’environnement et du village est sans rapport avec cette grande construction religieuse.

 

Il y a 2 mètres (approximativement) de marnage, ça change les paysages

Matmat nous rejoins dans l’après midi, on est le 31 et nous passons la soirée tous ensemble. Nous démarrons par un apéro sur Ylang au champagne : Adrien pour son 13ieme anniversaire aura ses 2 coupes. Il est euphorique.

Au coucher de soleil nous descendons à terre (merci à Xavier pour la photo)

Nous finirons la soirée chez Jean Pierre un Français installé au Brésil depuis 27 ans. Il passe la moitié de l’année dans le sud de la France et l’autre ici à Santiago. Mais il s’est séparé de sa femme et maintenant il cherche à vendre ses biens brésiliens pour recommencer une autre vie ailleurs. Jean Pierre a une pousada (sorte de petit hotel local) où il nous reçoit.

Menu brésilien avec moquéca de crevettes et raie avec riz et légumes : un régal

Adrien soufflera même ses bougies

Nous avons un vieux feu d’artifice que nous allumons fusée après fusée, artisanal mais ça met de l’ambiance. Au retour sur le bateau on assiste au feu d’artifice municipal sympa (surprenant même au vu de la taille du village) en arrière plan de l’église.

BONNE ANNEE

à tous avec beaucoup de santé, des rêves à n’en plus finir
Et l’envie furieuse d’en réaliser quelques uns
……

Le lendemain nous assistons à des scènes de vie sur le fleuve : il y a évidemment, les pêcheurs qui partent en pirogues,

mais on vient aussi laver les chevaux

Et les gens se baignent aussi (nous on n’ose pas trop encore : l’eau est opaque)

Matmat s’en va (ils doivent réparer leur moteur de propulseur d’étrave). Peu après son départ, Martial et Adrien sont allés se balader en annexe et j’ai l’impression qu’on m’appelle sur la vhf : je crois reconnaitre la voix de Xavier de Matmat et je réponds. Là s’installe un quiproquo : en fait ce sont 3 bateaux Français mouillés un peu plus loin en aval ! Que je ne connais pas ! Cela ressemble à une blague…

Nous descendons à terre pour organiser avec Jean Pierre la journée de demain : il doit nous faire visiter la région.

Nous tombons sur l’entrainement du club de foot local des minimes : échauffement, 3 tours de place du village

Jean Pierre nous emmène sur son terrain où nous ramassons des …..


Alors vous reconnaissez ? Mais siiii … vous en avez tous déjà mangé….qui a dis je donne ma langue au chat ?

Eh oui ce sont des cajous. C’est le petit « accent » en bas du fruit que l’on fait chauffer, la coque de la noix fond (certains récupèrent l’huile) et c’est l’amande que l’on mange.

Jean Pierre nous parle un peu de sa vie au Brésil, des difficultés de ce pays.

Le lendemain on part pour Cachoeira dans sa voiture. Santiago est maintenant (depuis 6 mois) relié par une route goudronnée à la « nationale » c’est plus facile.

Cachoeira a connu des heures de gloires du temps où tous les transports se faisaient par le fleuve (elle est en amont de Santiago) elle est en déclin depuis qu’ils ont construit une route qui passe un peu plus loin de la ville. C’est une ville aussi chargée d’histoire : c’est de là qu’est partie la révolte des Brésiliens qui se sont soulevés pour obtenir leur indépendance (sur les Portugais).Les portugais ont abdiqué sans trop de violence si ce n’est la mort, par accident du joueur de tambour. Une peinture a été réalisée sur ce moment historique et en est le symbole.

Nous visitons la prison où étaient « entreposés » les esclaves à leur arrivée, avant d’être vendu, puis la maison d’un notable de l’époque. Il se dégage une impression de passé lourd et de déchéance de cette ville

 

 

 

 

 

 

 

La petite ville de l’autre coté du fleuve Sao Félix

 

Le repas se fera dans un restaurant typique du Brésil  « comida a kilo » : il y a des buffets où l’on se sert et on paye au poids de son assiette : plus on mange et plus on paye. On y retrouve les équipages des 3 bateaux français que j’ai eu à la vhf la veille. On fait un peu plus connaissance.

L’après midi on visite une fabrique de cigares

 

 

 

 

 

 

 

Finition main

Il y a des ateliers de sculpteurs de bois dans la ville


Un grand merci à Jean Pierre pour cette journée et sa gentillesse, un belle rencontre qui nous a permis de mieux comprendre un petit bout de Brésil.

En rentrant Martial se prépare une caipérinha à base de pomme de cajou selon la recette de Jean Pierre : on remplace le citron par un cajou, c’est moins acide et plus acre, mais Martial sait apprécier en connaisseur averti

.

 

 

 

 

 

 

Le lendemain nous redescendrons le fleuve. Une page se tourne :

Getaway s’arrête Marogipé pour voir le marché, et restera dans la baie pour réparer son arbre d’hélice.

Matmat est déjà à Salvador où ils rejoignent leur fils. Ils partent ensuite vers le sud, Rio de Janero et nos routes divergent. Merci à tous les deux (Xavier et Dominique) pour votre énergie positive, bon vent …et de l’eau sous la quille J

Nous nous trainons dans des petits mouillages sympas de la baie.

Un matin, on a à nouveau un pêcheur qui a pris son filet dans notre ancre. Un peu agacé il est obligé de le couper.

Martial lui offre un paquet de garcette (= petite corde pour les terriens) pour le dédommager, il a un sourire jusqu’aux oreilles et nous offre un crabe (à moitié mort) que nous acceptons pour ne pas le vexer.

Nous nous quittons bons amis.

 

 

 

 

 

 

 

Nous quittons la tranquillité du Paraguacu pour retourner dans les parages de Salvador …suite des aventures dans le prochain épisode …quel suspense J

 

 

 

 

 

Une réflexion sur « 16.PARAGUACU »

  1. Gros bisous à tous les trois, Merci pour ce site magnifique, j’attends la suite avec impatience Bonne route, que le vent vous emmène où vous le désirez A+VV

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