6.DAKLHA

Route direct pour Daklha (Maroc) de 270Milles. Départ vers 13h le samedi 3 novembre de Ténérife(GV et génaker) le temps est calme, on est accompagnés par un banc de dauphin en fin de journée. Nous naviguons avec Getaway, sans jamais se perdre de vue. C’est agréable de discuter sur la VHF en pleine traversée, de voyager ensemble.

Nous ferons pas mal d’heures de moteur avec une longue houle qui nous berce, nous croisons beaucoup de cargos (venant du Sénégal…)

Arrivée à vers 13h le lundi. La zone est très poissonneuse (Getaway pêche 2 thons et une daurade sur la route) et à l’arrivée il y a pas mal de thoniers.

C’est une gigantesque péninsule, une petite mer intérieure. Il nous faut faire une longue remontée évidemment face au vent (qui c’est levé un peu avant notre arrivée). Sur le chemin on se fait interpeler en VHF par les autorités, il faut s’arrêter dans ce qu’ils appellent le port (un gros quai en béton). On se met à couple de 2 petits remorqueurs.

Pendant 3 bonnes heures se sera un défilé de police, douanes, gendarmerie, marine royale. Chaque fois c’est 3 à 4 fonctionnaires en tenue et rangers qui débarquent à bord.

Là c’est clair on n’est plus en Europe. Le décor aussi est « fantastique » : des centaines de bateaux de pêche accrochés les uns aux autres, le tout dans une odeur de poisson en décomposition et les nuées de mouches qui vont avec . Nous voyons des bouteilles, bidons vides qui sont jetés par-dessus bord….de toute évidence l’environnement n’est pas la première des préoccupations.

OUF !!! Enfin les autorités nous laissent partir, nous repartons donc vers l’hôtel devant lequel on est censé se mouiller. Sur la route l’armée vient nous voir : interdiction d’aller plus loin. Malgré des palabres (le responsable de l’hôtel a demandé des autorisations pour nous, mais est absent pour deux jours) on est obligé de rester là.

Nous avons ramené du port de pêche des centaines de mouches et nous passerons notre soirée à les chasser. Martial a établit une technique très efficace. Main droite : les assommer avec un torchon, main gauche : les aspirer avant qu’elles se réveillent.

Le lendemain les hommes partent avec les bidons faire du gazole : 700L avec des bidons de 20L…il faut changer les euros avant, les siphonner dans le bateau après, bref ça leur prendra la matinée. Cela leur demandera pas mal d’huile de coude mais financièrement on est gagnants : le gazole à 0.59€ ça fait longtemps que cela ne nous était pas arrivé ! Merci à la marina de Ténérife d’avoir été en panne.

Ce n’est que le surlendemain que nous aurons l’autorisation de se rapprocher de l’hôtel.

Nous fêtons cela par un repas en ville. Ambiance marocaine mais avec l’armée très présente. Nous discutons avec notre restaurateur qui nous trouve immédiatement ce que l’on cherche : un guide pour passer une journée dans le désert. RDV est pris pour le lendemain à 9H.

Voici notre guide OUALI (comme Camel, ça ne s’invente pas) avec son dromadaire d’acier.

Nous sommes 6 passagers : le bateau Getaway avec Gilles, Monique et Michel leur équipier qu’ils ont embarqué à Tenerife et nous trois.

Après nous avoir fait passer par des spots de kite surf (le fond de la lagune est plat sans vague et avec du vent), il nous emmène vers la dune blanche, peuplée de flamands roses

Adrien n’a pas pu s’empêcher de laisser sa trace sur la dune :

En suite nous faisons nos civilités à un troupeau de dromadaires :

Quand on connait le prix d’un dromadaire (ou son équivalent en femmes évidemment)… il y en a pour un paquet d’argent.

Après quelques vues magnifiques, Ouali nous amène vers une petite mare où nous nous faisons nettoyer les pieds par des poissons : ça pique un peu, c’est rigolo beaucoup.

Ils aiment particulièrement les pieds de Martial.

Après tant d’émotions nous avons le droit au thé fait dans les règles de l’art …même Adrien apprécie

Cet apéro. berbère est suivit d’un barbecue de viande de dromadaire (pas mauvais).

Ouali fait un trou dans le sable en guise de barbecue, le charbon dedans, quelques pierres pour surélever la grille … super efficace.

Petite leçon de coiffure :

Et nous repartons vers un village (occupé autrefois par des espagnols)

Où nous croisons des grands taxis (par opposition aux petits taxis qui ne sortent pas de Dakhla)

Nous sommes sur la route n°1 !!!

Puis nous découvrons une source chaude, avec une pression naturelle : l’eau jaillit sans pompe !!!

Ca sent le souffre mais c’est excellant pour masser le dos. Martial et Adrien ont droit à une balnéo. pour le même prix.

Au retour nous passons par un ostréiculteur : les huitres sont excellentes !! Un homme plein d’humour qui a aménagé une jolie terrasse, vue mer imprenable.

Une journée très agréable et bien remplie.

Une petite vue du mouillage pris de l’hôtel.

Le lendemain, les femmes partent au marché (plein de dattes et de cumin pour moi) pendant que les hommes vont voir les autorités pour le départ.

Repas au resto. de couscous et tajines (on ne pouvait pas partir sans !) et nous attendons la marée haute pour repartir.

Les autorités nous imposent de repasser par le port. Encore 2h d’attente (alors que les papiers ont été fait en ville) à couple des remorqueurs. Heureusement il n’y a plus de mouches …ouf. Les autorisations pour le départ sont obtenues à la nuit noire et là : interdiction de rester sur le territoire !! Il faut partir !! Heureusement (après palabres) nous pourrons aller mouiller en face.

Getaway le matin du départ :

Nous sommes contents d’avoir fait cette escale où les gens sont très gentils mais les administrations très compliquées.