Le 10 décembre cela fait un an jour pour jour que nous avons réceptionné Ylang-Ylang et pour anniversaire nous lui « offrons » la traversée de l’atlantique ! J’ai un petit flash back sur cette année : que de chemin parcouru ….
Petite baignade et nous décollons pour Salvador à 11h locale pour Salvador.
La descente le long de Brava est sympa avec du vent ¾ arrière, nous sommes accompagnés au début par un groupe de globicéphales : ils sont noirs, sans rostre et surtout moins joueurs que les dauphins.
Une heure plus tard c’est un groupe de joyeux dauphins qui nous escortent …ouah ça démarre bien
Mais le vent tombe assez vite et à 13h30 local on est sous le vent des iles dans une bulle de pétole.
Getaway décide de partir à l’est pour aller chercher le vent. Nous nous trouvons que la route à faire est trop longue par rapport au gain de vent donc nous restons sur notre trajectoire, nous nous perdons de vue.
Le lendemain matin sur le pont nous « récoltons » 4 poissons volants et 2 grillons.
Nous commençons à prendre le rythme : je relève mes mails par satellite dans la matinée, je gère les urgences et surtout les mails des 2 bateaux-copains. Matmat est partis 3 jours et une nuit avant nous et ses informations nous donnent une idée de ce qui nous attend. Le premier mail de Getaway les situe 35milles derrière nous, et même si Gilles ne le reconnaitra jamais je pense que nous avons choisit la bonne option.
Les 3 jours suivants nous avançons avec le parasailor, vent constant, nous faisons en moyenne 160 à 170 milles par 24H. Le cned avance
Pythagore et la révolution française accompagnent notre voyage
De temps en temps un oiseau venu de nul par tourne autour de nous…peut être est il né sur les Selvagems ?
Au matin du 4éme jour à 5h du mat pluie et le vent monte. On affale le parasailor. L’hydrométrie passe de 75/80° à 93° avec une température de 28°c ambiance sauna. Ca y est nous sommes dans la ZIC
La ZIC (zone intertropicale de convergence) : est la zone de basse pression où se rencontrent les alizés NE de l’hémisphère nord et ceux SE de l’hémisphère sud, le tout dans une température d’une trentaine de degrés. Les vents y sont faibles et de directions variées. La convergence de ces airs chauds et humides crée une grande instabilité qui se
caractérise par des grains orageux visibles de jour comme de nuit, accompagnés de rafales de vents dépassant rarement 35 nœuds durant quelques dizaines de minutes.
En pratique, la ZIC est une zone en forme de doigt pointé vers le nord du Brésil depuis la côte africaine. La taille et la position de ce doigt varient. La ZIC est plus basse en hiver qu’en été. La stratégie de traversée est de partir sud pour traverser la ZIC à l’endroit le plus étroit (en fonction des fichiers météo gribs du moment) et à la sortie de la ZIC profiter des vents et coutants venants(en principe) de nord est.
Nous avons de la chance à 11H il fait beau à nouveau, et nous avons l’impression que c’est déjà finit ! (cadeau du père Noel avant l’heure ?)
C’est le moment que choisissent les bananes pour murir …toutes en même temps
Je me lance dans la fabrication d’un gâteau bananes : résultat 2000 cal à la bouchée, idéal en ration de survie ! Nous n’arriveront jamais au bout.
Heureusement je sauve mon honneur de cuisinière avec un chutney bananes-mangue.
En fait nous ne sommes pas tout à fait sortis de la ZIC, après les étoiles de la nuit le petit jour sera pluvieux et la matinée nuageuse. Ce jour là nous feront notre meilleur score de la traversée : 187.23 milles mais les conditions deviennent plus dures : la houle est ¾ avant le bateau tape nos estomacs s’accrochent, nous mangeons moins, les activités se ralentissent
Le bateau continu de taper dans la mer jusqu’au lendemain.
Nous passons l’équateur, admirez la latitude à 0°00. Nous aurions dû suivant la tradition remercier Neptune en lui faisant une fête (qui permet d’avoir une raison supplémentaire de boire un coup) mais le cœur et surtout l’estomac n’y est pas
Stress du jour : la pompe de cale se déclenche à plusieurs reprises, l’eau est salée, voie d’eau ? Martial finit par comprendre que le joint du hublot avant qui est pincé ne fait pas son office et laisse rentrer l’eau. On sera quitte pour un grand nettoyage à Salvador. Nous abattons (direction plus ouest) pour rendre la route plus confortable au bateau et à son équipage. Nous sommes quasiment au prés sous génois et un ris dans la GV (pour les voileux).
Heureusement petit à petit le temps se calme, le vent tourne plus Est, nous pouvons reprendre une route plus Sud. Le cned redémarre, l’appétit aussi.
10 jours après notre départ le vent tombe et nous sommes obligés de faire route au moteur, nous sommes à 40 milles de Macéo au nord de Salvador. Nous croisons pas mal de barques de pêche qui n’ont pas d’AIS mais plus ennuyeux invisibles au radar.
Le lendemain nous naviguons au milieu des plateformes pétrolières….et des dauphins que nous retrouvons avec plaisir
Les couchers de soleil sont magnifiques
Au matin du dernier jour de traversée la cote est en vue et nous avons un passager sur le balcon avant
A l’arrivée à Salvador contraste est saisissant :
Nous rentrons dans le port après 12 jours et 1h de traversée, en ayant parcourus 1900 milles vers 13h local. Nous sommes un peu fatigués, un peu sonnés, mais contents d’être arrivés.
On la faite cette traversée mythique. Certaines des mes illusions sont tombées …mais je ne suis pas la seule : échanges de mails entre filles
Monique de Getaway : J’essaye péniblement d’assurer le quotidien, je suis en train de faire de la compote de banane, en attendant le vent d’Est !>En effet les conditions de nav ne sont pas sympa, bon plein réduit la nuit. Hey Xavier je croyais qu’une transat ça se faisait les doigts dansle nez, bon j’ai enlevé les doigts
MOI : Monique tu as raison, à moi non plus on ne me l’avait pas vendue comme ça la transat ….on ira toutes les deux se plaindre à l’arrivée au voyagiste 🙂
Dominique sur Matmat : …oui, ns déposerons plainte auprès des grdes instances pour non respect des conditions exposées … transat cool ,balade tranquille , faim / soif et libido surmultipliées , mer d ‘ huile ,vent constant ,sourire et décontraction d ‘un bout a l ‘autre …et ns paierons les frais d ‘ avocat avec le bouquin de cuisine acrobatique…..
Restent de belles images dans nos têtes
un peu de mal à trouver le blog, mais ça m’a permit de tout lire d’un coup ! super moment de chaleur dans la morosité ambiante !
Cool ! profitez bien , et attention aux pâtisseries du capitaine, il me semble que quelques bourrelets sont apparus parmi l’équipage !
bises du froid
je decouvre le blog aujourd’hui ca fait rever on aimerai avoir encore plus de details les photos sont magnifiques. Oui j’irai bien au cap vert quand yves aura sa maison !!! Vivement la suite de vos aventures. bises a tous les 3