60.BONAIRE

Nous partons de Sotavento (aux Aves) avec le parasailor et nous avançons pas mal (8 nœuds). Ylang est sur des rails et l’allure est confortable pourtant nous sommes inquiets : jusqu’à 4 milles de la cote nous ne voyons pas l’île ! Il faut dire que nous l’abordons par le sud, son coté le plus plat.

La première chose que nous pouvons repérer c’est le phare (jusque là rien d’exceptionnel J )

Et juste après ….des montagnes de sel ! Montagnes irréelles, d’un blanc immaculé

Nous nous dirigeons vers Kralendijk (c’est déjà dur à écrire mais à prononcer c’est improbable !!) où nous prenons une bouée : nous sommes dans un parc et il est interdit de jeter une ancre.

C’est en fuyant une tempête que Don Stewart arrive à Bonaire en 1962. Il travaillait alors à Hollywood et avait acheté un bateau pour tourner un film mais sans avoir jamais navigué.

Le film ne s’est jamais fait et en arrivant à Bonaire, il est tombé amoureux de cette île, subjugué par la beauté cristalline des eaux et n’en est jamais repartit. Peu après son arrivée il achète un club de plongée et n’a bientôt qu’une idée en tête : sauvegarder les fonds marins.

Il arrive à imposer la protection des tortues (à une époque où elles finissaient en soupe, et leur carapace pendue en décoration au mur), puis en 1971 grâce à ses coups de gueule la chasse sous marine est interdite, en 1975 interdiction de toucher aux coraux et enfin en 1979 c’est l’aboutissement de 15 ans de persévérance avec la protection de l’intégrité des récifs. Le tour de l’île est totalement protégé jusqu’à 60m de fond. Il arrive qu’un homme par sa volonté puisse changer l’histoire d’un pays. C’est le cas de « Captain Don », figure de légende qui d’une île sans autre ressource que le sel de ses marais en a fait une île qui accueille chaque année 75000 touristes dont les ¾ sont plongeurs.

D’ailleurs au cas où on aurait des doutes, les plaques d’immatriculations le rappellent : Bonaire Divers  Paradise

Nous sommes sur deux bouées à quelques mètres du bord

Et dès le lendemain de notre arrivée, après une petite ballade en « ville » nous plongeons. L’eau est d’une incroyable limpidité. Si les bouées sont dans 6/7 mètres de fond, les jupes d’Ylang sont elles au dessus d’un tombant de 30m. Mise à l’eau super facile.

 

Les coraux et la vie fixée sont bien développés

Et ce malgré la présence d’anciens déchets de la race humaine

 

Mon préféré c’est lui

Nous avons été attaqués par 2 poissons anges très très féroces J

 

 

Nous avons fait 5 plongées pour moi et 7 pour Martial dont voici les meilleurs moments :

PLONGEES BONAIRE 

Nous louons une voiture pour faire le tour terrestre de l’île. Nous prenons la route direction Nord Ouest qui longe la mer.

On voit nettement le tombant à la différance de teinte de la mer et tout au long de la route nous croisons des plongeurs en …pick-up !! Pour celle là le retour avec le matos sur le dos sera plus dur

De l’autre coté de la route la végétation est sèche et le cactus y est roi

Pour la petite histoire, l’arbre qui est sur cette photo entre les deux cactus est appelé ici« arbre touristes ». Tout simplement car son écorce devient rouge au soleil et qu’il pèle !

La route tourne juste avant les réservoirs de pétrole qui sont discrets pour déboucher sur un grand lac d’eau saumâtre.

Ce sont ces étangs qui attirent toutes sortes d’oiseaux dont le flamant rose qui est le symbole de l’île.

Mes préférés sont les inséparables

Mais celui là (je n’ai pas trouvé son nom) aussi est craquant

Nous arrivons à Ricon la seconde ville de l’île.

Ici les clôtures des maisons sont en…cactus : c’est cela l’adaptation au milieu J

Nous nous dirigeons au nord de Rincon vers le Washington parc. C’est un parc de 5640 hectares, on vous donne une carte détaillée avec tous les points d’intérêts et vous suivez la route avec votre voiture.

A l’entrée un petit snack où nous nous restaurons, à coté des toilettes hommes

Et c’est lui qui surveille les nouveaux venus

On démarre par un décor (et une chaleur aussi) digne d’un film de western

Le point le plus au nord de l’île

La route

Et puis derrière une jolie plage (ou nous reviendrons plonger avec Ylang)

un étang avec des flamands roses

Par endroits il y a si peu d’eau (et tellement de sel) qu’on a l’impression que la surface est glacée

Une fois le plein de cactus et de sécheresse fait nous traversons l’île pour aller voir les marais salants

Un peu plus loin nous tombons sur de drôles de toutes petites maisons

C’est là que les esclaves dormaient et déposaient leurs affaires la semaine, ils étaient autorisés à retourner dans leur famille le weekend : en général à Ricon, à 10h de marche !

Il y a aussi des obélisques très visibles de la mer

Les bateaux venaient se mouiller devant ces repères, de couleurs différentes, en fonction de la qualité (pureté) de sel qu’ils désiraient

En remontant coté Est il y a deux ou trois petites entrées d’eau de mer qui alimentent les marais. Les marais sont un peu plus haut que le niveau de la mer, il faut donc des pompes pour remplir ces marais. Et ces pompes fonctionnent grâce à des éoliennes

 

 

Ils ont sût garder un espace pour les flamands roses

Bonaire n’est pas seulement dédiée à la plongée :dans la zone sud il y a des clubs de kite surf

Et en continuant la route coté est (de la partie sud de l’île…vous suivez ? J ) nous arrivons à Lac Bay qui est un endroit idéal pour la planche à voile : venteux et protégé de la houle

De retour au bateau nous faisons deux belles rencontres

C’est un pélican brun que l’on a réveillé. Et c’est normal au réveil on s’étire. Lui c’était en équilibre sur une patte les ailes déployées et l’autre patte tendue en arrière ! Je les trouve très beaux les oiseaux de cette île….

Un soir nous avons une visite sur le bateau

C’est Martin qui est sur Acapella un bateau voisin de nous : il organise une rencontre entre tous les plaisanciers présents. Le challenge sera de nager d’un hôtel proche à l’île en face Klein Bonaire, soit 2.1 km.

Mes deux hommes vont participer

Je suis fière de mes hommes : partis les derniers (on a du mal à être à l’heure) ils sont arrivés dans les premiers !

A l’arrivée tous les participants sont accueillis avec un verre de champagne

Au total, 25 personnes étaient présentes, dont 12 nageurs de 11 annexes. Presque tous les bateaux dans la baie ont participé. C’était un groupe très hétérogène, il y avait des participants de l’Angleterre, Allemagne, Belgique, France, Italie, Afrique du Sud, l’Australie, les États-Unis, l’Ukraine, le Canada, sans parler, bien sûr, quelques Hollandais.

Adrien était le plus jeune

La plage de Klein Bonaire est magnifique et aménagée avec des petits carbets

« L’after party » était très agréable, chacun a amené un plat et nous faisons des connaissances parmi les marins.

Merci à Martin et Ellen d’Acapella d’avoir organiser cette journée.

Nous retournerons plonger à deux reprises sur Klein Bonaire : on ne se lasse pas de la couleur de l’eau

Ils protègent une nature si belle, et elle le leur rend bien

 

PARTIE PRATIQUE (Pour les bateaux copains qui nous suivent). Juillet 2014

•Il est interdit de mouiller à Bonaire. Il y a des bouées, 2 par bateaux, interdit de monter les bouées sur le bateau, il faut utiliser ses propres amarres.

• nous sommes arrivés un dimanche AM et nous sommes partis tout de suite à la Douane. C’est un bâtiment moutarde au bout du quai à Cargos (à l’Est de la zone des bouées), il y a un petit ponton devant (coté est) que nous utiliserons à chaque fois que nous descendrons à terre. Ils nous ont reçus sans Pb et les agents de l’immigration se sont déplacés dans le bureau des douanes pour nous tamponner nos passeports. Courtois et efficaces.

•Le droit aux bouées est de 10$ par jour (+ une taxe de 0.60$) et c’est à payer à la Habour Village marina au quai des carburants à l’ouest du mouillage.

A la marina ils vous donneront les horaires des bus gratuits qui vous emmènent au plus grand supermarché de l’île. Il est pas mal achalandé, le seul Pb c’est que pas mal de notices de produits sont en hollandais du nord (et moi qui ne comprends que celui du sud !! :-)). Mais on s’en sort soit avec les images, soit grâce à des blisters transparents.

• Pour plonger, nager dans le parc (= partout) et visiter le Washington Parc une taxe de 25$ est demandé (aux adultes) qui permets d’aider à entretenir le parc.

•La langue officielle est le papamiento (mélange entre Anglais, espagnol, portugais que parlaient les esclaves) mais tout le monde parle anglais (ouf !) et espagnol.

Le dollar US est roi, nous n’avons d’ailleurs pas vu d’autre monnaie.

•il y a en face des douanes un petit kiosque avec un vendeur de fruits et légumes vénézuéliens et au bout de la rue principale le syndicat d’initiative

• la plupart des plaisanciers profitent de l’happy hour et se retrouvent sur le ponton bar (à droite sur la photo)

le wifi est difficile du mouillage mais il y a un cybercafé juste derrière ce bar.

 

Au final malgré (ou grâce) ses règles Bonaire est une île bien agréable