Suite à notre visite de Cacao nous avons eu deux jours un peu plus calmes : un, consacré à la visite du musé de l’espace (sans grand intérêt) et l’autre une balade à
Une petite ascension dans la verdure
Nous amènent à un belvédère
D’où on découvre les méandres du fleuve Kourou avant qu’il ne se jette dans la mer.
Malheureusement, les seuls singes rencontrés sont ceux cotoyés quotidiennement !
Le lendemain nous partons pour St Laurent du Maroni (190km de Kourou)
Nous faisons une pause sur la route à Iracoubo pour visiter l’église. Elle est en bois et a été décorée par un ancien bagnard (pendant 6 ans).
Chaque cm² a été peint, les motifs sont naïfs
Je suis touchée par ce mélange de simplicité et de qualité artistique.
Nous reprenons notre route pour St Laurent du Maroni et nous arrivons juste pour la dernière visite du bagne (pour la journée).
Nous avons un guide pour nous, qui nous explique le fonctionnement du bagne et la visite est très intéressante (même si elle me met mal à l’aise).
La cour principale avec les cellules de part et d’autre. Au milieu ils installaient la guillotine et les bagnards étaient obligés d’assister aux exécutions.
Quelques portes ont été reconstruites pour les visiteurs
Les cellules ont juste la taille d’un lit. Adrien a pris le rôle du tôlier et Martial celui du bagnard
Ils étaient attachés pour dormir, pas de matelas et en guise d’oreiller un triangle en bois
Le gouvernement français de l’époque espérait peupler ce département lointain (comme les Anglais avaient fait avec l’Australie) mais il ne leur donnait pas les moyens. A la fin de leur peine on les relâchait avec 500 francs, insuffisant pour rentrer en France (en Australie on leur donnait tous un lopin de terre qu’ils avaient le droit de déchiffrer et organiser pendant leur peine). Il y a eu beaucoup de récidivistes et ce fut un échec pour le gouvernement.
Le bagne est sur le fleuve Maroni qui est la frontière avec le Surinam (on voit les maisons surinamiennes en face)
Les bagnards arrivaient par le fleuve
La vie étant moins chère au Surinam cela génère des trafics (importations de cigarettes etc…). Nous aurons un contrôle des douaniers sur le chemin du retour (à 1H du matin !!!) à 50km de Kourou.
On se détend un peu après cette visite…puis un repas local et un petit tour de ville et nous voila repartis pour Awala Yalimapo (c’est en France si, si) à la pointe nord de la Guyane, à l’embouchure du Maroni.
Un petit stop à Mana
où la vie est un long fleuve (très) tranquille…
et nous reprenons la route.
Si nous allons au bout de la Guyane c’est qu’il y a la bas une plage où les tortues luths et les tortues vertes viennent pondre et c’est la saison : nous voulons assister à ce spectacle nocturne
Awala Yalimapo était à l’origine un village amérindien et cela se sent à la population.
Nous avons deux heures à tuer avant la nuit, nous faisons donc notre marché
L’eau de coco vert…. même Adrien en raffole.
On nous avait prévenu : c’est là qu’habitent les moustiques, ils sont particulièrement agressifs, piquent à travers les vêtements. J’avais donc traité une tenue pour chacun, nous nous sommes aspergés de produit et nous étions prêts
Et cela a marché !!! on n’a pas été piqués
Un panneau à l’entrée explique le déroulement des « opérations ». Ce sont des bêtes énormes (on les estime de 400 à 500kg) qui sortent de la mer avec des difficultés. On les repère grâce aux traces qu’elles laissent dans le sable
Je n’ai pas beaucoup de photo car nous ne voulions pas les déranger avec nos flashs. Malheureusement il y a beaucoup de prédateurs et peu de tortues arriveront à l’âge adulte
Nous rentrons vers 1h du matin à Kourou après une journée bien pleine.