Nous partons vers 11h des Perlas. Un goéland juvénile nous accompagne la première 1/2h.
Les premières 24h ne se passent pas mal, (160 Miles le premier jour), nous slalomons avec les cargos. Mais les jours suivants le vent tombe et avec, notre moyenne, notre moral et notre réserve de gazole !
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En fin de journée du second jour nous arrivons devant Malpello.
C’est un caillou sans un arbre dessus, qui appartient à la Colombie et qui est une réserve. Nous arrivons à une heure de pointe : les oiseaux reviennent en masse (après une journée de boulot ?) vers l’île. Ce sont des fous masqués, de beaux oiseaux, qui maitrisent l’art de planer.
Nous arrivons à distinguer une maison à mi montagne et un quai improbable.
Je me souviens avoir vu un film sur cette île qui m’avait fascinée. C’est un lieu de reproduction de requins marteaux, qui à certaines périodes de l’année, se regroupent en quantité pour frayer. Des images magnifiques et impressionnantes. Et à l’époque cette île me semblait appartenir à une autre planète, et la voilà devant moi…
Nous continuons, toujours au moteur…L, vers le sud pour aller chercher les alizés. La journée, nous avions un peu de vent (au prés), la nuit c’était moteur et direction sud avec espoir de se rapprocher des alizés porteurs. D’où notre route un peu zigzagante. Ah ! J’allais oublier une dernière touche à ce tableau de navigation déjà morose : nous avions 1 à 2 nœuds de courant contre (évidemment).
La nuit des fous à pattes rouges(les mêmes que nous avions vu aux Aves) suivent nos feux d’avant. En fait nous pensons que notre lumière attirent des poissons qui attirent eux même les fous.
Ils ne dédaignent pas prendre Ylang comme taxi, pour un temps de repos…
Mais le matin, mon capitaine pousse un cri horrifié : on a été bombardés !! ils ne respectent rien !! L fini les fous…
S’en suivent une journée de vent où le gennaker se déchire, une nuit shaker où Martial me dit au réveil « j’ai descendu des escaliers toute la nuit en vélo !» et au matin du 8ieme jour, après être passés entre Santa Cruz et Santa Fé, nous jetons l’ancre à Puerto Villamil (exactement 8 jours moins 1h après être partis des Perlas, soit 1000 miles).
D’après nos renseignements : « tout bateau privé entrant dans les eaux territoriales des Galápagos a droit à 20 jours dans le port d’entrée qu’il aura choisi. Il ne pourra sortir de ce mouillage. Pour moins de 10 personnes aucun permis spécial ou autograffo n’est nécessaire à tout bateau qui reste dans le port d’entrée de son choix. »
Nous n’avons pas l’intention de rester plus de 20 jours aux Galapagos, et nous avons choisi Isabella comme lieu de séjour, car c’est l’île la plus nature, qui devrait être moins touchée par le tourisme de masse.
Avant même de jeter l’ancre, nous sommes dans l’ambiance : d’un coté nous croisons des petits bateaux à moteurs, chargés de touristes, avec 2 à 3 moteurs surpuissants, sortant du mouillage à grande vitesse, d’un autre sur les bouées d’entrée, nous voyons nos premières otaries.
Une heure à peine après avoir jeté l’ancre, commence le match des autorités.
1ier round : deux jeunes militaires viennent nous voir, nous demandant notre « autograffo ». Conversation difficile, eux ne parle pas anglais et nous pas espagnol. Ils nous font comprendre que l’on ne peut pas rester !! Nous essayons de contacter un agent (merci Noon site pour ses coordonnées), il ne répond pas. Statut Co, ils repartent.
2ieme round : Moins d’une heure plus tard, J.C (prononcez Jessie) Sotto, notre agent arrive en water taxi et demande au Capitaine, (Martial) de le suivre à terre (et accessoirement de payer le watertaxi). Sur le ponton, il lui explique, les tarifs (griffonnés sur des bouts de papiers usagés!). Nous savions que les Galapagos c’était cher, nous ne sommes pas déçus.
3ieme round : Une heure plus tard, le Capitaine du port débarque (ils s’ennuient sur cette île ou quoi ?). Il nous demande, si on a Pb de moteur : non, merci tout va bien. Si on a besoin d’eau : non merci on a un dessal’. Si on a un Pb quelconque…Martial, lui réponds (trop) honnêtement que tout va bien, que ce serait bien de refaire du gazole (ils font une photo de notre jauge à moitié vide). Alors le Capitaine nous explique, que c’est une tolérance le fait de rester 20 jours sans « autograffo » qui est accordée aux bateaux qui ont un Pb et qui nécessitent un stop. Qu’il va s’arranger pour que nous puissions refaire du gazole, mais après ouste dehors !! en attendant, interdiction de descendre à terre ! Gloups… il n’y a pas de « mais l’agent nous a dit que… » c’est lui le chef ici. Il ne faut absolument rien payer à personne, car après s’il nous met dehors ce sera perdu ! Nous savions que l’administration des Galápagos était pénible, mais c’est « encore mieux en vrai ». S’en suit une certaine tension à bord et un débat philosophique, sur le nécessité d’être honnête (ou pas !) en toutes circonstances !
4ieme round : J.C Sotto (l’agent) nous fait descendre à terre, nous explique qu’il a le bras long, qu’il va tout arranger, qu’il ne faut pas écouter « les clowns » qui sont à la capitainerie (!!), qu’on aura de ses nouvelles le lendemain. La journée a été longue et nous ne savons pas trop quoi penser de tout cela : qui va gagner ? L’agent dont la prime dépend de notre séjour, ou le capitaine qui n’a rien à gagner ?
5ieme round : le lendemain, J.C Sotto (VHF canal 67) nous demande d’aller le voir sur le ponton.
Il nous annonce qu’il a gagné le match, c’est bon on va pouvoir rester ! Nous sommes soulagés ! Mais il reste un Pb : nous n’avons pas assez de cash pour tout payer et sur cette île la CB, ils ne connaissent pas !! Pas de paiement, ni de retrait en CB !! il nous faut aller à Santa Cruz pour faire un retrait !! nous lui payerons la moitié et le reste après notre aller retour à la « capitale ». En repartant de notre entrevue, le Capitaine du port est sur le ponton et nous fait un signe rageur de son bras : dégagez, vous n’avez rien à faire ici. Du coup Martial fait toute la baie à petite vitesse, pour montrer sa bonne volonté. A l’arrivée au bateau, le chef de l’hôpital, un(e) médecin et un militaire sont là : visite médicale ! (Petite devinette : à quoi on reconnait le médecin dans un groupe ? c’est la seule qui porte un masque sur la boucheJ)
Adrien a « papauté » avec eux pour les faire patienter …en anglais s’il vous plait !
Vérification anti Ébola !! vous avez de la fièvre…non ….fin de la visite ! J’exagère à peine. La médecin n’a fait que remplir des papiers sans nous regarder ! Pendant ce temps nous discutons avec le chef de l’hôpital, qui est sur l’île depuis un mois. Il est jeune, très ouvert, nous souhaite un excellent « séjour au paradis ». Il nous dit que tous les soins hospitaliers sont gratuits et si besoin, nous pouvons en profiter. (C’est la seule personne qui nous parlera de gratuité sur cette île où tout est payant). A la fin de la visite, ils se prennent en photo sur notre bateau avant de repartir. Et là nous comprenons que c’est la première fois qu’ils font ce genre de visite.
Epilogue : 14h30 ils sont 5 à venir à bord pour « l’inspection ». JC Sotto, notre agent, un marinero de la capitainerie qui vérifie les éléments de sécurité (extincteurs, fusées,etc…). Une femme qui représente l’immigration, qui recopie consciencieusement nos passeports, un gars du parc national qui demande si on a des bidons pour récupérer de l’huile de vidange, regarde les moteurs…questions diverses sur nos rejets polluants possible, et un gars de l’hygiène. Ce dernier ouvre tous les placards, regarde partout avec un air grave (lui cherche plutôt à savoir si on a des passagers clandestins capables de perturber leur éco-système). Le seul moment où il esquisse un sourire est quand il passe devant les guitares de Martial. Il prélève dans notre stock 2 pamplemousses (je pense qu’il voulait les gouter), 2oignons et 4patates douces qui commençaient à s’abimer. Il n’y a pas vraiment de logique (pour nous) dans ce qu’ils font : ils demandent à Martial, si nous avons des boites à eaux noires mais ne nous demandent pas de les fermer, le nombre d’extincteurs, mais pas si ils sont révisés etc.…bref après 1h30 de palabres et papiers, nous sommes enfin en règle ! Ils repartent tous, et pour nous la pression retombe.
Nous sommes pressés d’aller nous balader et nous partons aussitôt. Au moment de prendre l’annexe, J.C nous appelle (encore ⁉). En fait il s’arrange pour prendre en otage nos papiers le temps que nous lui payons le solde…la confiance règne. Il nous attend sur le ponton et du coup nous propose de nous faire faire un petit tour du coin.
Dès le ponton à annexe nous sommes dans un dortoir à otaries.
Ne cherchez pas un banc de libre …il n’y en a pas !
Derrière le ponton un petit chemin aménagé dans la mangrove.
J.C nous dit que la petite plage qui longe le chemin est une nurserie. Certains jours, les otaries partagent leur plage avec les iguanes et la marée qui monte.
Les places à l’ombre sont chères.
Notre agent est un homme retraité, qui a vécu en Californie et qui a une chemise hawaïenne pour chaque jour de la semaine. Il nous entraine dans un petit chemin
qui débouche sur une sorte de piscine municipale : c’est un grand bassin naturel ou ils ont aménagés un ponton où les gens peuvent se mettre à l’eau facilement…il ne manque plus que le plongeoir !
Il nous fait faire un tour de la petite ville, superettes, boulangerie … et l’église
Il y a pas mal d’hôtels (par rapport à la taille de la ville), d’agence de voyages qui proposent des sorties sur l’île et vers les autres îles. Pratiquement toute l’île est dans le parc national, et pour rentrer dans le parc, il faut un guide…payant évidemment. Business is business…
Le tourisme est le revenu principal des Galapagos. L’archipel reçoit chaque année 170000 touristes, pour 19000 habitants.
Au mouillage, nous étions 3 voiliers de passage et le reste étaient des gros bateaux chargés de touristes…Business is business…
Nous découvrons l’arbre à bouteilles, espèce endémique des Galápagos… J
Isabela est une île en forme d’hippocampe, encore jeune avec 8 volcans. C’est la plus grande des îles de l’archipel et la moins peuplée. L’équateur passe sur la tête de l’hippocampe et pourtant, les nuits sont fraîches, nous ne souffrons pas de la chaleur.
Nous prenons une journée de repos avant d’aller à Santa Cruz. Prix du billet 60$/pers. et à cette somme, il faut rajouter les watertaxis qui nous emmènent des pontons aux bateaux et vice versa !
Rdv au ponton (par où toute la vie de l’île passe) à 6h du mat. Vérification des sacs (pour voir si vous n’emmenez pas une otarie avec vousJ). On est vendredi et le ponton est plein de vacanciers avec des valises…changement d’équipes.
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Les réservations sont faites sur des bouts de papiers, de plusieurs agences en ville…ça patauge mais tout le monde finit par trouver sa place. Nous embarquons dans des bateaux à moteurs équipés de 2 ou 3 moteurs surpuissants et nous voilà partis pour 2h de tape-cul, barreur assis confortablement au dessus et nous entassés, en bas.
A l’arrivée à Santa Cruz …c’est une belle pagaille…
Il faut monter dans des watertaxis (pas oublier de les payer) pour aller au ponton qui est à 20m. Cela brasse en tous sens…
C’est à ce moment là que j’ai compris qu’aux Galápagos, l’essentiel est qu’un maximum de gens mangent sur le dos des touristes et on est loin du bien être des animaux (sauf si cela ramène des $$$-touristes), de l’écologie ou tout simplement du bien être des touristes….ce serait simple de faire un quai (un vrai), et d’avoir des bateaux de transport de passagers (et pas de pêche aux thons), mais cela ferait travailler moins de monde…
Dès que nous arrivons à sortir de la foule, nous nous dirigeons vers le distributeur de billets en face du quai d’arrivée. Temporairement en panne !Gloups…heureusement nous trouverons une banque à l’autre bout de la ville. Ouff !sauvés ! La petite ville de Puerto Ayora (Santa Cruz) n’est pas belle mais mieux achalandée qu’Isabella. Comme nous avons 4 à 5 h à tuer avant le retour, nous décidons de demander à un taxi de nous montrer l’île.
Il nous entraîne sur les hauteurs de l’île.
Les Galapagos sont des îles volcaniques. Le premier volcan s’éleva jusqu’à percer la surface de l’océan. Celui-ci par ses eaux froides figea les roches en fusion. Le combat entre le feu et l’eau sculpta une île. A peine, vit-elle le jour que son odyssée débuta. A une vitesse de 3 à 6 centimètres par an, elle s’éloigna de son lieu d’origine, laissant la place à une petite sœur qui a son tour surgit du fond des océans et suivit son aînée, empruntant le tapis roulant des courants magmatiques.
Les dernières nées furent Fernandina (l’île à l’ouest d’Isabella) et Isabella.
L’ensemble des îles s’articule autour d’une chaîne de volcans reliés à un unique plateau qui s’érige depuis le fond des océans et sur lequel buttent quatre courants océaniques majeurs, dont le courant froid de Humboldt venu du sud, le courant profond et froid de Cornwell venu de l’ouest, le courant chaud de Panama venu du Nord…
Notre taxi nous entraine vers des tunnels de lave, les plus grands d’Amérique du sud, paraît-il ! 900m de long, ces tunnels sont des poches d’air dans la lave.
C’est immense et nous avons l’impression de d’être dans une mine creusée par l’homme.
Ensuite notre taxi, après avoir renégocié son prix, nous emmène vers un mirador.
On passe par un petit sentier, couvert de pétales d’une fleur endémique (c’est notre taxi qui le dit)
La vue au sommet est époustouflante. Coté pile on peut voir l’île de San Cristobal.
Coté face, l’ancien volcan et ses pentes fertiles.
Nous nous rendons ensuite en haut d’un ancien cratère. Les pentes abruptes sont entièrement recouvertes de végétation.
En redescendant, nous nous arrêtons devant un petit bar, où il nous faut payer un droit de passage. Business is business. Devant le bar, une petite mare avec des oiseaux….endémiques des Galápagos ?? J
Au retour le taxi nous dépose devant un très bon resto local et pas cher (espèce en voix de disparition aux Galapagos ?)
Pour le retour, il y a eu surbooking sur notre bateau, ils nous ont donc recasé sur un autre bateau, après nous avoir demandé 4 fois notre nom…j’ai bien cru qu’on ne rentrerait pas ce soir là. Il y avait sur le ponton, énormément de monde, des vacanciers fraichement débarqués, avec d’énormes valises. Et au milieu de tout ce monde une otarie, qui semblait payée par le syndicat d’initiative, pour faire la belle.
Dans le bateau du retour, nous étions toujours mal assis, mais avec des locaux : des lycéens qui rentrent chez eux pour le weekend, une maman avec un bébé de 5 jours et à coté de moi, une dame qui parlait un peu Français avec 2 petits enfants. Elle me raconte que son mari est parti vivre 5 ans en France, qu’il parle français et qu’il est guide pour des groupes de Français (ah bon ! il y a beaucoup de Français qui viennent en vacances ici!!). Elle travaille pour un groupe hôtelier. Elle vient de Quito, la capitale et la vie n’est pas facile pour elle. Elle est contente car à Santa Cruz il y a une école pour son fils. Mais elle reconnait qu’il y a beaucoup d’opportunités (professionnellement parlant) et ils espèrent se mettre à leur compte, bientôt.
De retour sur Ylang, nous nous rendons compte que nous avons des invitées : des demoiselles à moustaches.
Adrien et moi sommes hilares, le capitaine moins…il faut reconnaitre, qu’elles sentent fort le poisson (du coup cela attire les mouches), et qu’elles nous laissent des crottes qui ressemblent à du ciment.
L’archipel vécut un long répit, à l’abri des regards. Il se développa à son rythme accueillant oiseaux, reptiles, insectes.
Parmi les mammifères, les seuls à trouver le chemin vers l’archipel furent marins.
En raison de la situation de l’archipel au confluent des quatre courants les plus complexes du Pacifique, des espèces venues des antipodes y élurent domicile. Il en est ainsi des otaries. Celles que nous voyons sur Isabella sont d’une espèce venue de Californie.
Le lendemain nous partons voir le centre des tortues. Au bout du village, il y a un sentier aménagé.
Le sentier longe des étangs, où nous pouvons observer des oiseaux
En plein boulot…
Au bout du chemin un centre de reproduction de tortues terrestres, avec un panneau assez explicite…
Par des analyses d’ADN, il a été prouvé que chaque île, voire chaque volcan de l’archipel possède son espèce dévouée. Sept des douze espèces de tortues géantes recensées dans le monde vivent aux Galapagos, dont cinq sur l’unique île d’Isabela.
Leur carapace bombée leur permet de se faufiler dans une nature envahie de végétation sans s’accrocher aux branches.
Dans ce centre, ils récupèrent les œufs, les mettent en couveuse et..
Mais il est une île, où la vie n’est pas un Eden végétal. Española est restée aride. Les tortues n’y trouvent pas leur nourriture à même le sol comme sur les voisines d’Isabela ou de Santa Cruz. Ainsi, leur carapace s’est développée avec un rebord autour du cou pour leur permettre de le tendre au maximum et d’aller chercher leur pitance sur les branches des arbustes. Cette carapace particulière que seules les tortues d’Española ont développée ressemble à une selle de cheval, qui se dit en espagnol « Galapago ».
Voici un nom tout trouvé, pour un archipel !
Les tortues géantes peuvent vivre 150ans.
Le courant de Cromwell qui est un courant océanique profond, bute sur les façades sous-marines de l’archipel et fait remonter des nutriments à la surface. Les eaux des Galápagos sont donc par la présence de nourriture abondante, très poissonneuses. Et nous pouvons l’observer depuis le pont d’Ylang.
En plus des otaries facétieuses, nous voyons des raies et des petits requins (d’environ un mètre).
Notre mouillage est proche des îles Tintoreras, qui font partie du Parc National. Il faut donc payer un guide pour y aller…
Nous attendons la fin de journée, les derniers touristes partis, je prends le paddle, Martial et Adrien leurs palmes et leur masque et discrètement nous nous dirigeons vers ces îles.
Sur une petite plage, nous voyons une otarie se gratter le dos, et à son air on voit que cela fait du bien.
En la regardant, je me dis que si je dois me réincarner, j’aimerais que ce soit en otarie d’Isabella. Elles sont les reines de cette île. De leur coté Martial et Adrien croise une énorme tortue dans l’eau mais les fonds sont décevants.
J’y retournerais toute seule un autre soir sur cette petite plage et j’y débarquerais. Je suis d’abord déçue, car il y a là une dizaine de bouteilles plastiques qui trainent, ramenées par la mer. Partout ils nous font la leçon, pour ne rien jeter à la mer, mais visiblement tout le monde ne respecte pas, et visiblement, les endroits non fréquentés par les touristes, ne sont pas entretenus… le mythe écologique se heurte à la réalité économique.
Juste un peu plus loin, je tombe sur un « nid » d’iguanes.
J’ai tout d’abord un mouvement de répulsion, Bon Dieu qu’ils sont laids!
Leur aspect se marie si bien avec la roche volcanique qu’ils se confondent au rivage. Les iguanes marins des Galápagos sont les seuls « lézards » au monde à avoir adopté l’élément marin. Ces dragons ne crachent pas de feu, mais de l’eau salée. Ils éternuent et expectorent par leurs narines le surplus de sel emmagasiné dans leur corps lors de leurs plongées sur les pâturages océaniques où ils se nourrissent d’algues vertes. Ils se sont formidablement bien adaptés à ce milieu.(merci Darwin)
Et puis à force de les photographier, je finis par leur trouver un air sympathique.
A regarder de plus prés, ils ont l’air de sourire en permanence…
Nous les voyons passer devant le bateau de temps en temps, ils ont même un air un peu penaud quand ils nagent
Celui là a un regard de tombeur !… J