41.MARTINIQUE 1

La première escale que nous faisons en Martinique (en arrivant de St Lucie) est le Marin. C’est une baie profonde au sud ouest de l’île. A l’arrivée notre première vision est le club Med. local, dans un très beau lieu.

Ensuite cela se gâte un peu : une forêt de mats masquant avec peine des barres d’immeubles.

Nous slalomons au milieu des bateaux mouillés dans la baie pour trouver un endroit où poser notre ancre. Il faut dire que le Marin est le pôle le plus important des Antilles pour le Yachting.

Le gros avantage c’est que l’on peut faire nos courses (alimentaires et bricoles bateau) à portée d’annexe

Après 3 jours de remises à niveaux (voilerie pour une déchirure sur le parasailor, achat de flaps pour déjauger plus facilement avec l’annexe etc….) nous partons pour les anses d’Arlet

Nous passons devant le célèbre rocher du Diamant

Et la petite ville du Diamant

arrivée à grande Anse d’Arlet en fin de journée avec une belle lumière.

La baie étant orientée plein ouest nous assistons à de très beaux couchers de soleil

Nous sommes sur bouée (gratuite pour l’instant), c’est une jolie baie avec en bordure des petits restaurants locaux le long d’une rue piétonne et un grand quai. On mange les pieds dans le sable dans une ambiance tranquille, bonne enfant.

L’eau est claire et nous pouvons voir (souvent) des tortues vertes. Très vite nous nous rendons compte qu’elles ont des « tâches » bizarres. En fait elles sont numérotées et équipées de balises GPS (pour 15 d’entres elles) et elles participent à un programme scientifique de recherche et de suivit.

Nous décidons de louer une voiture et faisons le tour de la partie sud de la Martinique. Après un passage dans un carrouf’ (on ne perd pas facilement nos habitudes !) nous découvrons les 3 Ilets zone particulièrement touristique donnant sur la baie de Fort de France

Autrefois fleuron du tourisme à la Martinique la petite bourgade a beaucoup perdu de « sa superbe », il y a des hôtels en ruines et des maisons à l’abandon.

Mais cela n’a pas l’air de gêner « Gertrude » qui a mis sa robe de sortie à rayures et son chapeau orange.

La baie suivante est plus authentique :

Nous rentrons à la tombée de la nuit et une surprise nous attend dans l’annexe

Un gentil chien mais qui ne veut pas quitter l’annexe ! On se dit qu’il a peur de l’eau donc Martial le ramène sur la plage. Aussi sec il remonte et ne veut plus bouger. Aidé d’un passant, à deux hommes ils arrivent à le remettre sur la terre ferme et aussitôt Martial part annexe à fond vers le large. Le chien se met à l’eau et nage derrière lui. Amoureux ? Adrien et moi regardons la scène du ponton éberlués. Ayant perdu l’annexe de vu il se met à nager vers le large. Du coup j’ai peur qu’il se noie et je ne lâche plus des yeux.

Quand Martial revient c’est nous qui le suivons….après avoir nagé la moitié de la baie, il monte tout seul sur un voilier : ouf je suis rassurée. Il y a une dame à bord qui nous explique que ce n’est pas son chien, c’est à son voisin. C’est un homme qui a beaucoup entrainé son chien à la nage, et quand il part travailler il arrive que le chien se jette à l’eau pour le rejoindre !! Un sacré sportif et une sacré personnalité ce chien !

Le lendemain nous partons vers le Diamant. Petit stop sur une plateforme-belvédère : la vue y est magnifique

Certains voient une ressemblance avec la tête de Dark Vador …

Un peu plus loin vers le sud nous croisons la (minuscule) Maison du Bagnard

C’était un artiste un peu rebelle qui avait sculpté le buste d’un élu et s’est fait condamné à 15 ans de bagne pour insolence. Son « affaire » avait déclenché une émeute où l’élu en question s’est fait tué. Libéré à la fermeture du bagne de Guyanne, il finit ses jours dans cette maison face à la mer, en solitaire.

Un peu plus loin nous passons par l’anse Caffard. Il y a là un mémorial réalisé en 1998 pour les 150 ans de l’abolition de l’esclavage

Ces bustes orientés vers la Guinée commémorent le naufrage d’un bateau négrier sur les rochers de l’anse Caffard. Sur 300 Africains embarqués, seuls 86 furent sauvés, la plupart périssant enchaînés à fond de cale.

 

Notre route nous fait passer par la baie du Marin où visiblement il y a plusieurs façons de voyager d’un continent à l’autre….

Nous continuons notre route vers la côte est de la Martinique : le Vauclin où nous nous arrêtons pour le déjeuner.

Restaurant typique où nous avons très bien mangé

Mais au milieu du repas une tempête se lève…limite cyclonique

Il y a un club kite surf à coté et c’est sous une pluie battante que nous allons prendre des renseignements. Adrien rêve d’en faire et nous prenons rdv pour la semaine de Noël. Pour l’instant nous reprenons notre route sous la pluie sur la cote est. Nous remontons jusqu’à

Nous avons dû faire un stop tellement ce panneau rendait Martial joyeux.

Ensuite nous traversons l’île d’Est en Ouest avec des bouchons impressionnants (heureusement en sens inverse) et un coucher de soleil sur des champs de cannes en fleurs

Au détour de notre ballade nous rendons visite sur son lieu de travail à Marie Georges une amie avec qui j’ai fait mes études professionnelles. Malgré les 20 ans qui séparent nos rencontres j’ai l’impression de l’avoir quittée hier. Elle nous rend une petite visite sur le bateau (avec sa tante) et je suis heureuse de nager avec elle …et une tortue. Martial lui prends son premier cours de Ti-punch avec « Tatie » ! Nous passons un très bon moment.

Ayant un recommandé à expédier (toujours pas finit avec les Pb administratifs). Nous décidons d’aller à la poste du village « les anses d’Arlet » à pieds. Un morne (morne Champagne) sépare les deux anses (un grosse heure de marche). Le sentier nous fait profiter d’une belle vue sur la baie

Avant de passer par une zone plus champêtre

Et une vue surplombant la baie des Anses d’Arlet

On se dépêche, ouf on arrive à 15h et sur le porte de la poste les horaires affichent la fermeture à 15h30….mais il n’y a personne !!! Renseignements pris auprès de l’épicerie : les horaires c’est plus sûr le matin, l’après midi …c’est pas sûr Y sont souvent pas là !!! du coup on visite.

Au retour nous nous offrons des cocktails avec vue sur Ylang

Le lendemain, le courrier n’étant pas posté nous décidons de nous rendre au bourg en Bateau. On a pas mal de vent (20 à 25 nœuds) dans le nez évidemment. Dés l’ancre posée Martial se précipite à la poste.

Sa mission accomplie nous voulons repartir pour St Anne au Sud Ouest de l’île. C’est là que le sondeur et l’anémomètre s’unissent pour tomber en panne. Le vent est toujours aussi fort et les pêcheurs d’ici posent des casiers avec comme bouées de signalement des bouteilles plastiques transparentes (que l’on voit à la dernière seconde : coups de barre violents assurés). Nous rebroussons chemin à Grande Anse d’où nous repartirons le lendemain tôt (il y a moins de vent) pour le Marin où nous espérons réparer nos instruments.