Nous avons (enfin) reçu le paquet-cned, nous avons attendu deux jours supplémentaires que l’ARC un gros rallye qui occupe tout le port de Fortaleza où nous devons nous rendre s’en aille et un beau jour c’est le départ. Le temps presse nos visas de 90 jours arrivent à terme et nous avons encore de la route à faire pour sortir du Brésil. Il y a deux jours de navigation pour rejoindre Fortaleza, Adrien fera le voyage sur Birabao. Christian est ravi d’avoir de la compagnie pendant sa navigation et Adrien est content de prendre des « vacances » de ses parents.
Le 6 Mars à 9h c’est Birabao qui lâche les amarres le premier et cela fait tout drôle de voir Adrien sur un autre bateau
C’est notre tour, Mr aide Mme à monter
Un dernier sourire à Giorgio et Gisèle (grâce à qui nous avons ces photos)
Et c’est parti
Navigation paisible d’une heure trente pour sortir du Rio Paraiba cette fois ci de jour. Nous pouvons apprécier le paysage.
A l’embouchure, à tribord il y a Cabedelo un port de commerce
Et juste en face, l’autre rive contraste avec des petits villages et des plages de sable blanc
Juste devant les cargos des dauphins escortent notre sortie. Un dernier coucou à la VHF à Giorgio, une dernière photo de Birabao
Et nous montons le parasailor, nous avons un vent de 17noeuds trois quart arrière et une houle un peu pénible de travers. Nous avons un email de Birabao : Adrien est malade (comme d’hab’), mais tout va bien. Le lendemain le vent monte dans l’AM, changement de voile, nous remettons le génois moins rapide mais plus sécur’. De nuit nous croisons une plateforme pétrolière et son lot de remorqueurs et pas mal de pécheurs. Mon Iridium (téléphone satellite) fait des siennes, j’ai une réception difficile et plus aucune nouvelle de Birabao !!
L’arrivée à Fortaleza est peu engageante : d’un coté les buildings avec une grosse épave devant
De l’autre les quartiers défavorisés
Nous jetons l’ancre vers 12H30 le 8 Mars à coté de la Julianne partie deux jours plus tôt. Nous étions persuadés que Birabao serait déjà là, à nous attendre, son bateau étant plus rapide. Mais Christian a préféré tirer très au large pour évider les dangers (pécheurs et plateforme) se rallongeant la route. Sans nouvelles (nous apprendrons par la suite que son téléphone satellite a été coupé faute de recharge) nous n’en menons pas large quand une voile apparait au loin….vite les jumelles …ouf c’est eux.
Adrien à la barre, Christian au guindeau
Les trois bateaux sont mouillés devant le port de Fortaleza et nous sommes tous contents de se retrouver.
Nous apprenons que la Julianne a eu des Pb : ils ont cassé leur étai (c’est le câble qui tient le mat à l’avant). Heureusement ils ont un étai largable qu’ils ont pu mettre en place, et leur mat a tenu bon.
On est vendredi début d’AM et nous sommes pressés d’aller voir les autorités avant le weekend (surtout Christian dont le visa expire lundi). Pas le temps de débarquer avec l’annexe qu’Armando le responsable du port nous dit qu’il ne faut pas rester au mouillage, « la marine va débarquer demain à 6h » (en fait on ne verra jamais de marine), il faut rentrer dans le port…oui oui tout de suite …de toutes les manières c’est trop tard pour les autorités.
Ce n’est pas un port facile : il faut jeter l’ancre et reculer tout droit vers le quai, avec un vent et un courant de travers, le bateau a tendance à partir sur le coté. Nous aidons en poussant avec notre annexe pour maintenir les bateaux copains. On se prend les amarres, on renforce, les quais sont flottants et en mauvais état. Heureusement que nous sommes à trois bateaux pour s’entraider parce que le personnel brille par son absence. Pour l’eau et l’électricité, il faudra attendre leur retour le lendemain.
Pour se remettre de nos émotions nous dinons tous ensemble sur Ylang.
Le lendemain, nos copains négocient et obtiennent de super tarifs avec des nuits gratuites en prime. C’est déjà ça.
Martial a des désordres intestinaux qui le fatiguent…
Et petit à petit les ancres ne suffisent plus à tenir les bateaux et nous sommes obligés de tirer une amarre sur le quai en face.
«Les hommes forts » font des allers retours avec l’annexe.
Il y a des paquets de mer qui passent par-dessus la digue. La situation devait être exceptionnelle car elle a été filmée par la TV locale.
Si au niveau des bateaux ce n’est pas terrible, pour les enfants c’est super. En effet la marina est à l’intérieur d’un grand hôtel et nous avons accès à la piscine, table de ping pong , billard, etc.….
Les enfants en redemandent
Les mamans aussi
Et les hommes n’ont pas boudé les caïpis devant la piscine le soir.
Mais L’Attraction de Fortaleza c’est Le Pirata. C’est une des plus grandes boites du pays et les gens viennent de tout le pays pour y passer une soirée.
C’est un genre de tout petit village décoré, en plein air
Il y a des spectacles
Les chanteurs et danseurs sont maitres dans la façon d’enflammer une salle et même si nous ne connaissons pas toutes les chansons par cœur comme les brésiliens, nous sommes pris par l’ambiance et le spectacle.
Pour sa première sortie en boite Adrien a « kiffé à mort » et ne voulait plus rentrer….
En plus des courses alimentaires nous avons eu le temps de nous promener un peu jusqu’au marché artisanal : c’est immense sur 3 étages que des boutiques artisanales
6 jours après notre arrivée nous prenons notre dernière caïpi. Au bord de la piscine en élaborant un plan de départ.
Défaire le maillage de bouts mis en place pour tenir nos bateaux …on s’entraide.
La Julianne est la première à partir
Un dernier regard sur l’épave sentinelle
et nous quittons le Brésil pour la Guyane.
Nous avons l’impression d’avoir seulement effleuré ce pays immense (15 fois la France). Du fait de cette superficie, l’avion est le meilleur moyen de visiter ce pays, mais il faut prévoir le budget et le temps. Le bateau est un moyen beaucoup trop lent.
Nous avons eu de grandes difficultés de communications du fait que très très peu de gens parlent anglais. Le pays par des taxes de douanes pratique un protectorat exacerbé qui empêchent même dans les grandes villes l’entrée de la plupart des produits et pièces étrangers.
Nous avons croisé de très grandes disparités sociales, on sent le pays en pleine croissance.
Comme la moitié du pays n’est pas imposable, le pays taxe la consommation. Les prix dans les magasins ne sont que peu différents de ceux pratiqués en France.
Même si nous n’avons jamais eu l’ombre d’un PB, l’insécurité est présente : nous n’avons jamais vu autant de policiers armés (gilets parre- balles et chacun deux à trois armes à feu !!) et surtout tout le monde nous en parle.
Nous rêvons aussi d’eau bleue où nous pourrions nous baigner sans crainte.
Mais bizarrement nous ne regrettons pas notre escale :
Les brésiliens se préparent toute l’année pour le carnaval et il faut reconnaitre que la fête est grandiose. Les gens ont le sens de la fête. A Fortaleza nous avons suivit une rue dont tous les magasins vendent des articles de fête. Ce sont des professionnels de la fête.
Nous avons une foule de souvenirs de super soirées. L’ambiance nous a charmée. Nous avons fait des rencontres qui resteront longtemps en nous.
Et petit détail mais qui a fait notre quotidien : les ananas et les mangues sont excellents (nous n’en avions jamais mangé d’aussi sucrés) Nous avons fait des cures de fruits