1.SELVAGEMS


Voilà notre route au départ de Madère. On voit notre route (en violet) passant devant les iles désertas et le tout petit point en bas où notre route fait un angle ce sont les iles Selvagems

Départ de Madère aprés le repas 14h30 . La lumière est magnifique ,cela fait du bien de reprendre la mer


Une demi-heure après le parasailor est en place. On avance à 6 – 7 noeuds . Le radar s’arrête au bout de 20mn malgré le changement de cable !!! Navigation calme, cned houleux .La nuit le vent tombe, on garde le parasailor appuyé au moteur.

Les Selvagem qui dépendent de Madère sont une réserve naturelle et un sanctuaire pour les oiseaux. Selvagem Grande est la plus grande des iles avec 2.5 Km². L’ile est un plateau encadré par d’abruptes falaises .Bien qu’elle paraisse sèche est aride l’ile a en fait un peu de végétation et abrite de grandes colonies de pétrels de Madère et des puffins cendrés .En l’absence de prédateurs naturels, les oiseaux sont peu craintifs. Jadis les pêcheurs venaient sur l’ile pour récolter les œufs.

 

On arrive le lendemain samedi 13 vers 19h sur Selvagem Grande


Le mouillage est travers à la houle avec peu de protection. Là on apprécie d’avoir un catamaran. La vue à terre est un peu décevante mais il y a effectivement beaucoup d’oiseaux qui tournent en mer. On s’apprête à apprécier le coucher du soleil (aux couleurs magnifiques avec en fond sonore le cri des oiseaux) quand arrive un bateau de pécheurs qui mouille à coté, laisse son moteur et ses phares allumés toute la nuit : YESSS!!! . On apprendra le lendemain que la pêche est autorisée au delà des 200m de profondeurs et comme on se trouve à 155 Miles de Madère les pêcheurs ne rentrent pas tous les soirs.

Le lendemain on décide de faire un tour à terre

 

 

A droite de la photo la maison des gardiens (ils sont en permanence 2 sur l’ile : un mois sur l’ile ,un mois à terre ) est blanche . A gauche la maison des « propriétaires » de l’ile. Martial décide de partir en annexe sans moteur ….heureusement car l’arrivée sur le débarcadère est sportive avec le ressac et même avec l’aide d’un

 

 

 

 

gardien nous galérons pour remonter l’annexe

 

 

Petit café pour nous remettre de nos émotions. Nous attendons les autres équipages présents pour faire le tour de l’ile avec un gardien. Cela nous laisse du temps pour discuter avec 4 scientifiques présents pour 3 semaines. Les scientifiques sont des gens qui nous rendent passionnants des choses dont vous n’aviez pas l’idée 5mn plus tôt. Une des femmes s’occupe des parasites contenus dans les poissons et on apprend qu’il y a de la cigutera sur l’ile (moi qui croyais que c’était une spécialité tropicale). Un autre qui en plus parlait bien français nous explique qu’il étudie la radioactivité naturelle (et pas dangereuse s’empresse-t-il de rajouter) présente sur l’ile (poussières d’étoiles).

Et surtout ils nous parlent de l’ile : il y a 7 sortes de pétrels ici, vous allez voir des petits partout, ce sont des oiseaux qui une fois adultes reviennent à terre qu’après 7 ans pour procréer à leur tour. Les parents font l’aller retour dans la journée jusqu’ aux Canaries pour nourrir leur petit (ils leurs ont mis un petit capteur pour les suivre) et parfois jusqu’ au Cap Vert en 72 h. Ce sont des oiseaux magnifiques qui volent vite

Il y a aussi présent un couple d’anglais qui nous sont présentés comme les propriétaires de l’ile. Le père du Monsieur est tombé amoureux de cette ile et a voulu la protéger en y faisant une réserve. Il a commencé par acheter les droits de chasse (les puffins étaient chassés par les pêcheurs pour être vendus aux Canaries). Puis ils ont obtenu l’interdiction de pêche au dessus des 200m. Profitant d’un désordre politique sur Madère, les pécheurs par vengeance ont tout détruit sur l’ile, les maigres installations et des milliers d’oiseaux. Finalement en 1982 il a réussit à racheter l’ile pour 7500€ (à une banque) et avec l’aide du gouvernement de Madère à maintenir la réserve. Son fils poursuit ses efforts en demandant en 2003 une inscription au patrimoine Mondial de l’Unesco mais cela n’a pas encore été accepté.

La balade démarre par une bonne grimpette pour arriver sur le plateau. Et effectivement ils y a beaucoup de petits.

 



Nous sommes en balade avec deux c couples: un Belge et l’autre Québequois. Les 2 sont très sympas et naviguent sur des bateaux d’une dizaine de mètres beaucoup plus spartiates que le nôtre.

 

 

La vue est magnifique d’en haut



Notre mouillage est bien surveillé !!

 

 

 

 

 

Joli nez non ?

 


Un nouveau né ….(à droite…non pas à gauche J)


 

On a fait toute la balade avec Selvagem le chien permanent qui porte le nom de l’ile. Retour au bateau et pendant que je cuisine Martial et Adrien repartent à la nage (malgré la houle) acheter des T- shirts et offrir une bouteille de rouge aux gardiens. Ils font l’admiration de tous à terre, Martial se voit offrir un verre de blanc.

Dans l’après midi on invite pour le café nos partenaires de balade. On fait un peu plus connaissance. Un bon moment passé ensemble.

Nous levons l’ancre vers 18h30 de cette ile bien attachante.