58.LES ROQUES

 

Nous quittons la Martinique accompagnés de dauphins direction les Roques, petit archipel au nord ouest du Venezuela. A ce moment là nous avons la sensation de tourner une page…les Antilles c’est finit…

Nous aurons du vent plus ou moins fort mais toujours ¾ arrière rendant la traversée plutôt agréable. Tout au long du voyage nous croisons des tapis d’algues…pas terrible pour la pêche.

Mais la ténacité de Martial sera récompensée à l’arrivée

C’est évidemment à l’arrivée que le vent se met le plus à souffler, quand on est sous parasailor et qu’il faut l’affaler.

Les hommes se préparent à la bataille.

Ils la gagnèrent (évidement  J ) et nous pouvons nous mouiller tranquillement devant Grand-Roques à la tombée de la nuit.

Notre première impression n’est pas très encourageante : des iles grises, où ils ont mis le feu à des champs de poubelles !!

Le lendemain avec le soleil tout est plus beau

Nous descendons à terre à la recherche des autorités. Le village est fait de maisons basses colorées avec des rues de sable. L’essentiel des maisons sont des pousadas, petits hôtels de charme, réservés aux touristes.

Les autorités sont en face de ce qui sert d’aéroport : un cagibi qui en France serait tout juste bon pour vendre des glaces.

Nous sommes étonnés du nombre d’avions qui atterrissent et décollent d’ici : quasiment un par heure ! C’est le lieu de villégiature des Vénézuéliens aisés.

La discussion avec les autorités est un peu compliquée : ce sont nos premiers palabres en espagnol, Adrien nous aide un peu. Nous devons aller à la banque régler notre entrée, et heureusement ils changent les $US car pour la première fois , nous sommes dans un pays où nous (ni nous, ni aucun étranger) ne pouvons pas retirer de l’argent avec notre CB !

Nous leur demandons si nous pouvons faire la sortie en même temps, vu que nous comptons passer 2 à 3 jours seulement et que c’est le seul bureau pour les autorités des parages. Là cela se complique, le douanier entraine Martial à l’extérieur et lui fait comprendre que s’il paye 14 $ il aura sa sortie. Martial fait semblant de ne pas comprendre…pour une fois ne pas parler la langue, nous avantage ! Nous reviendrons.

Il se met à tomber des trombes d’eau et nous cherchons un restaurant qui accepte de nous servir et d’être payé en US$. Pas simple le midi, le village est déserté, les gens partent à la journée sur les îlots alentours. Nous finissons par manger très bien et le change en $ est plus intéressant que celui de la banque !!

Le lendemain nous partons pour la passe sud est de l’archipel (point n°2)

Nous slalomons au milieu des patates de corail

Nous découvrons des nuances de bleu que nous ne connaissions pas.

Par moments les couleurs semblent même irréelles. Nous avons une pensée pour tous nos copains, et copines qui n’ont pas pu venir, nous aurions aimé partager ce moment là avec eux…

Nous allons nous mouiller derrière le petit îlot de Buchiyaco. Dés l’arrivée les hommes partent à l’eau

 

Nous passons une bonne partie de l’après midi en snorkling . Si le tombant de sable passant d’un coup de 7m à 0,5m est décevant (habité essentiellement par des lambis) la mangrove de l’îlot abrite une faune impressionnante, un foisonnement de vie.

Le lendemain nous partons pour Franscisqui (point n°3) à l’est de Grand Roques. Là le vent est avec portant, et nous naviguons tranquillement à la voile. A midi nous faisons une pause devant l’îlot de Botoqui.

Le temps que je prépare le repas, Adrien part en paddle et Martial à la nage découvrir l’îlot. Ils reviennent déçus, l’île est jonchée de poubelles et ils se sont faits attaqués par des mouches qui piquent !! La notion d’écologie reste abstraite par ici.

C’est dimanche et nous voyons arriver une famille de pêcheurs, qui vont piqueniquer sur l’îlot et visiblement nous sommes dans leur piscine… Nous ne trainons pas, nous reprenons notre route.

Nos cartes électroniques ne sont pas fausses, elles sont décalées (ici celles d’Open CPN sont le moins fausses), du coup Martial est souvent à l’avant pour me guider à travers les patates de corail. C’est là qu’il s’aperçoit que le génois est roulé à l’envers : bande UV (blanche) à l’intérieur. Je suis autant en colère contre Jo. d’Apaca le soit disant expert qui nous a monté le bateau, que contre nous qui avons mis deux ans à nous en apercevoir. Nous changeons immédiatement le sens d’enroulement et reprenons notre route.

Nous passons devant une école de kite-surf …le rêve pour débuter.

Ca claque …comme dit Adrien

Le mouillage de Franscesqui est un genre de petite mer intérieure protégée par une passe en S.

Elle est bordée de belles plages et par sa proximité avec Grand-Roques c’est un lieu de bronzette privilégié.

Il y a aussi un club de voile

Beaucoup d’allé et venue entre les rives.

Mais heureusement vers 16h le bar ferme et tout le monde retourne à Grand-Roques.

Nous partageons maintenant l’endroit avec :

Le lendemain nous partons avant l’affluence (mais après l’arrivée des moustiquesL). Vue de Grand-Roques à partir de la passe en S :

Nous retournons faire notre sortie au même endroit sur Grand-Roques.

Nous croisons 3 jeunes français, qui viennent d’arriver avec leur bateau de Guadeloupe. Ils sont très ennuyés car ils ont 50€ en poche (personne ne prends les euros ici, même pas la banque !) et ils comptaient sur leur CB pour passer leurs vacances…ils ne peuvent même pas faire leur entrée !!

Nous partons dans l’après midi pour le mouillage de Noronquises. En s’approchant on constate qu’il a là une dizaine de gros bateaux à moteur. Villégiature de jet-setters ou meeting de mafieux ? Je n’ai pas envie de le savoir, et courageusement nous fuyons un peu plus à l’ouest. Nous mouillons sur une petite île déserte que nous partageons avec un voilier allemand.(point n°4)

L’endroit est sauvage, avec beaucoup d’oiseaux, moins de moustiquesJ et les patates de corail mieux préservées.

Le lendemain, on ne traine pas : le capitaine est stressé, la sortie est faite et il ne veut pas trop trainer dans les parages. Nous partons pour l’île la plus à l’ouest de l’archipel Cayo de Agua (point n°5). C’est un ancien volcan effondré et l’ensemble est circulaire. L’eau est magnifique, le tout est bordé de plages de sable blond

Il y a à l’extrémité ouest un phare

Le phare est sur une île, qui peut être rejointe à pieds à marée basse.

Nous attendons la dernière limite et le départ de la dernière lanchas, pour avoir l’île à nous, mais au retour la marée est montée et le passage est très humide.

Nous partons le lendemain pour les Aves.

Un grand merci à Mickael qui m’a récupéré mes photos bloquées sur une carte SD récalcitrante.