28.GUYANE fin

Après cette journée passée à la frontière nord de la Guyane, nous enchainons avec la visite du marais de Kaw. Nous partons en début d’après midi pour y passer une nuit.

Situé au sud est de Cayenne le marais de Kaw est la plus vaste zone humide de France et la 3ieme
réserve naturelle de France de par sa superficie (94.700 hectares).

Notre guide vient nous chercher au bout de la route : ici on se déplace en barque (alu et gros moteur avec le modernisme)

Il nous emmène au village (Kaw)

Sur la route nous croisons des zébus adaptés à la vie aquatique : ils broutent en nageant !!

Et de nombreux oiseaux dont le héron cocoï

 

Arrivée au village

Nous nous installons : c’est (trop ?) rudimentaire, très authentique.

Ce sera la première nuit en hamac pour Martial et Adrien…le hamac bien, le cadre bof bof.

Nous allons diner chez LA dame qui cuisine sa spécialité pour les touristes :

C’est le poisson du marais, très bizarre avec un genre de carapace en guise d’écailles mais très bon (surtout avec la sauce coco curry de la dame).

Après le repas nous partons à la « chasse » aux caïmans. Il fait nuit et notre guide a une lampe puissante avec laquelle il balaye les herbes jusqu’à ce qu’il repère les yeux brillants des caïmans. Il a un sacré coup de main pour les attraper

Ce sont des caïmans à lunettes

Détends-toi Martial, un petit sourire pour la photo ?

Le lendemain nous quittons le marais pour une petite ballade à la recherche d’un oiseau magnifique :

Nous parlons tout doucement car il est craintif mais nous finirons par le voir (de loin)

Jolie rencontre.

Après cette balade nous allons nous rafraichir aux cascades de Fourgassier

Ca démarre doucement et

Une halte bien rafraississante qu’Adrien a adoré.

Le soir grand apéro sur Ylang : nous rendons leur invitation à Alain et Pierre (et leur famille) et avec Christian de Birabao et la Julianne le bateau affiche complet. Encore une soirée pas triste dont on se souviendra.

Une semaine bien pleine se termine, nous nous dépêchons de faire les courses au supermarché du coin avant de rendre le mini bus : nous retrouvons avec plaisir des produits français….avec des prix d’outre mer.

Birabao nous quitte (il a trouvé un couple d’équipiers) et remonte directement sur Tobago.

Nous partirons deux jours plus tard. Nous en profitons pour visiter le CSG (Centre Spatial Guyanais).

La visite se fait en car de 8h à 12h. Il faut dire que la surface des champs de tirs et ses zones de sécurité représente une surface équivalente à un département français comme la Martinique !

Le Centre Spatial Guyanais (CSG) s’installe à Kourou en 1965. Pourquoi la France a choisit de s’envoyer en l’air à partir de la Guyane (parmi 13 autres localisations) ? Pour :

• Une très large ouverture sur l’océan Atlantique favorise des lancements aussi bien vers l’Est (pour l’orbite géostationnaire) que vers le Nord (pour l’orbite polaire) avec un minimum de risque pour la population et les biens alentour.
• La proximité de l’équateur qui permet de bénéficier au maximum de l’effet de fronde (énergie fournie par la vitesse de rotation de la terre autour de l’axe des pôles)
• Faible densité de la population ( 1/6e de la France)
• Possibilité d’installer sur les collines environnantes des moyens de poursuite (radars et antennes de télémesure).
• Zone à l’abri des cyclones et des tremblements de terre.
• Infrastructures existantes relativement simples à adapter aux besoins du futur centre spatial (routes, aérodrome, ports, télécommunications, etc.).



Nous visitons le champ de tir de Soyuz


Soyuz est construit couché (dans le hangar au fond) acheminé sur sa base de lancement, redressé et terminé sur place. Le grand trou derrière sa base de lancement est fait pour évacuer les gaz du lancement.


Les 4 poteaux reliés entre eux qui l’entourent sont des parafoudres.

Ariane elle est construite dans son hangar et redressée dans son hangar


Ensuite la fusée part de son BAF (Bâtiment d’Assemblage Final) pour rejoindre sa ZL (Zone de Lancement) tractée par un camion de 540cv qui tire prés de 2000t à la vitesse d’un escargot en descente !!(4Km/h).

L’opération dure 1h15


Lors de la visite nous avons eu droit aux mensurations de la miss :

Hauteur 50m / poids : 780t/ charge utile 10t

Au décollage on déverse 1.000.000m3 pour le refroidissement de la table de lancement et pour éviter les vibrations (qui partent en fumées puisque l’on ne peut rien réutiliser)

 

Quand à Véga , elle est directement construite verticalement sur sa base de lancement


Nous terminons par la visite de la salle de lancement de Soyuz


Et celle d’Ariane (avec les comptes à rebours en rouge)


Nous avons eu deux guides qui se sont relayées et la visite fut très intéressante de l’avis même d’Adrien !


Le chenal du Kourou fleuve où nous sommes mouillés est constamment dragué pour permettre l’acheminement des pièces pour les lanceurs par cargo. La Julianne a pu les observer de prés



Le soir nous prenons un dernier apéro avec eux : nos routes se séparent, le lendemain nous partons pour Trinidad eux remontent sur Tobago et Grenade.