8.BOA VISTA

 

Le mouillage de Santa Maria étant assez agité, et comme on avait déjà fait le tour de l’ile, nous décidons de partir le vendredi pour Boa Vista l’ile au sud de Sal. Petite nav’ , nous arrivons en début d’après midi.

Le mouillage est agité, mais nous y retrouvons presque tous les bateaux rencontrés depuis notre départ de Madère : Jad, Reine de Sabat, Ulys, Matmat…et ceux qui ne sont pas encore là arriverons les 2 jours suivants. Certains viennent en direct des Canaries, d’autres du Sénégal.

Le mouillage étant assez agité, avec du vent, nous ne descendrons pas du bateau jusqu’au dimanche : nous ne laissons pas Ylang tant qu’il ne se tient pas tranquille

Boa Vista est une des iles la moins développée de l’archipel avec ses 3500 habitants. C’est la plus africaine par la situation (la plus à l’est) par son ambiance (c’est là que l’on rencontrera le plus de Sénégalais). Ses kilomètres de plages de sable blanc, ses excellents spots de planche à voile et kite attirent un nombre croissants de touristes.

Le dimanche matin nous descendons à terre mais tout est désert, tout est fermé.

Nous croisons les propriétaires de Thétys un grand catamaran. C’est un couple très sympathique qui a déjà fait un premier voyage jusqu’en nouvelle Zélande où ils ont vendu leur bateau précédent. Ils ont écrit un blog que je suivais dans mes moments d’évasion après mes journées de travail . Et c’est à ce moment là seulement que je réalise que je fais maintenant partie des navigateurs-voyageurs !

Nous finirons par trouver un restaurant (pour touristes) sur la plage où nous passons un bon moment.

Les bateaux au mouillage

Le soir Adrien retrouve Louis sur Jad et partent avec tout un groupe sur une plage pour faire du Skimboard. (planche en bois sur laquelle ils surfent les vagues qui repartent).Il en revient fou de joie et avec des courbatures.

Le lendemain après avoir cherché à louer des quads sans succès, nous prenons un « aluger » (se prononce alugueur) au grand désespoir d’Adrien. L’aluger au cap vert est une voiture que l’on peut « louer » avec son chauffeur. Dans le cas présent c’est un pickup avec 5 places à l’intérieur et des bancs aménagés dans la benne à l’arrière. L’ile est assez déserte et sèche mais ils font de gros efforts pour conserver et canaliser l’eau.

Nous partons pour un phare désaffecté sur la cote ouest d’où la vue est époustouflante.

Nous irons ensuite dans un village où il n’y a pas grand-chose à part un restaurant famillial avec menu unique et typique : poulet ou poisson accompagné de légumes ,riz et de « patatas fritas » pour le bonheur de Gilles et d’Adrien . Un régual

L’après midi Martial , Monique et moi passont dans la benne tandis que Gilles ,Michel et Adrien s’installent encore poussièreux de la matinée à l’intérieur.

Un oasis

Il faut savoir que toutes les routes sont pavées et qu’une benne de pick up c’est très mal suspendue . Martial a eu trés peur pour ses bijoux de famille ce qui a déclenché un fou rire mémorable. Ajoutez à cela qu’au milieu d’un désert avec une seule route on croise des panneaux improbables …et complexes.Martial est au bord de la syncope : sans les panneaux ,on serait perdu , obligé de demander aux chèvres (il n’y a que ça dans les parages). Et comme si cela ne suffisait pas tout au long de la route (unique je le rappelle) il y a des gros galets avec une flèche rouge indiquant que c’est bien tout droit…des fois que l’on ait des doutes . Je descends du pick up la téte pleine de poussière et mal au ventre du fou rire .

Retour à Sal del Rei la « ville » , ambiance africaine où les prix sont à la téte du client (avec notre couleur de peau on part avec un handicap) . Tout est très cher je ferais les courses au minimum

Nos annexes sont « gardées » par des enfants , leur nombre rend compliquée la distribution des pièces au retour.

Martial et Gilles en pleine négociation.