91. MAUPITI

Nous quittons Bora Bora pour Maupiti vers 1h du matin. Il y a 28 miles (environ 50kms) de passe à passe, mais celle de Maupiti a mauvaise réputation et il parait qu’elle est plus calme au petit matin.

Nous arrivons avec le jour et malgré cela, le passage fut un peu rock and roll…

 

Nous apprécions d’autant plus le calme et la beauté du lagon.

Nous allons nous mouiller presque intimidés, au pied d’une impressionnante barre rocheuse, taillée à la hache, non loin de la station essence.

Sans perdre de temps nous descendons à terre. Le village, tout en longueur se pelotonne au pied de la montagne. Les maisons sont sans charme, mais bien entretenues et largement fleuries.

Nous arrivons sur une place où sont regroupées les « administrations » : le centre ville en somme J.

La poste est minuscule : un guichet, un employé et les gens attendent dehors avec un n° ! Impossible de retirer de l’argent avec une carte qui n’est pas polynésienne ! Oups il va falloir faire attention, on est un peu juste car ici tout se paye en cash ! Il y a bien un petit local de banque, mais « ils viennent une fois par mois et ils sont venus la semaine dernière » !

En face, la police et la mairie. C’est là que la réception du wifi est la meilleure. Un « adjoint » au maire me propose très gentiment de rentrer dans la salle du conseil municipal et c’est sous les photos des présidents français et polynésien que j’écrirais mes mails ce jour là ! J

 

Du coup nous discutons : il nous indique des bouées en face de la mairie où on peut amarrer Ylang…c’est gratuit, nous dit-il (nous apprendrons par la suite que c’est parfois payant…). Chouette je vais pouvoir recevoir le wifi du bateau. La vue de la terrasse de la mairie donne envie d’être maire !! J

Nous avons remarqué que dans pas mal de maisons, les gens sont occupés à faire des couronnes de fleurs et des costumes. L’adjoint nous confirme qu’il y a une fête le soir même ! C’est le Heiva de Maupiti. Ce n’est pas bien sûr le Heiva de Papeete (que nous suivons à la TV tous les soirs) mais le spectacle est très agréable, la qualité des danses et les costumes étonnante pour cette petite l’île si loin de tout.

Nous nous sommes déplacés sur une bouée en face de la mairie, non loin d’un banc de sable.

Nous regardons passer les chiens de Jésus J en promenade matinale.

Et tout à coup Martial cri : des raies Mantas ! Pas très loin du chenal, il y a une station de nettoyage (ce sont des petits poissons, les labres qui viennent manger leurs parasites et leurs peaux mortes). Mais les matins où le salon d’esthétique est surbooké, elles font sagement le tour du banc de sable en attendant leur tour J et passent à 10m derrière Ylang. Branle bas de combat, tout le monde à l’eau.

 



 

Regardez bien elles ont un cœur sur le dos !

J’avais gardé une petite frustration au départ des Tuamotus de ne pas avoir vu un ballet de raies Mantas…Maupiti a comblé largement ce manque J J

Nous sommes partis aussi explorer la barrière de corail : démarrage à pieds

 

A la vue de nombreuses coquilles de bénitiers en tas (les polynésiens les mangent), j’ai eu un peu peur, mais en fait le corail est en bon état et il reste encore pas mal de bénitiers… « la ressource est bien gérée ».

 

Nous avons loué des vélos une journée pour faire le tour de l’île (10kms pratiquement tout à plat  ça me vaJ).

Ballade agréable le long de la mer. L’île a une superficie de 12Km² pour 1250 hab., répartis plutôt au sud de l’île.

 

Nous partons du village principal Vaiea, faisons un détour vers d’invisibles pétroglyphes, et passons devant l’aéroport. Il a été construit sur un motu au nord de l’ïle…attention bien viser la piste et bien freiner, chaud l’atterrissage…

Vers midi nous sommes à la pointe Tereia. C’est une zone où l’on peut traverser à pied jusqu’au motu en face. Ici l’eau turquoise et le sable blanc semblent sortis d’une carte postale.

Contrairement à Bora, les habitants de Maupiti ont refusé l’implantation de grands complexes hôteliers (comme je les approuve ! J), et nous trouvons là de petites pensions de famille bien sympathiques.

Pour profiter un peu plus longtemps de ce petit coin de paradis, nous déjeunons sur place.

 

Que c’est dur de reprendre les vélos après cette douce pause… surtout que nous devons enchainer avec la seule côte de l’île, le passage d’un petit col.

 

 

Mais ce petit effort est largement récompensé par la vue qui nous attend en haut.

 

Des nuances de bleues qui semblent virtuelles, et elles changent sous nos yeux en fonction du passage des nuages : fascinant !

 

 

Le soir nous assistons aux commémorations du 14 Juillet. Mélange de Français et de Tahitien, mélange de chant national tahitien et de Marseillaise…nous ne savons pas trop ce qui est commémoré…

 

Nous avons fait une petite ballade sur le motu d’en face : motu Tuanai.

 

Les maisons sont très simples mais tout est tiré à 4 épingles.

 

Il y a des plantations au centre du motu.

Le retour se fera par le bord de mer en essayant de ne pas écraser un des nombreux Bernard l’Hermite qui visiblement, sont les propriétaires des lieux J

 

Au vue de la barre rocheuse, je pensais qu’elle serait imprenable. Et pourtant il est possible de monter à pied au mont Teurufaatiu, point culminant de l’île (380m). L’ascension est parfois « sportive » : Martial comme à son habitude fera la montée en tongs.

Mais il mettra de « vrai » chaussures avant la descente. Le chemin est bien indiqué et aménagé : des cordes ont été mises en place pour aider à passer les passages abruptes.

 

 

La vue au sommet est époustouflante.

 

Nous sommes avec un petit groupe de tahitiens (tous cousins évidemmentJ) qui tiennent à nous prendre en photo…pas eu le temps de m’assoir, c’est dans la boite !

 

Avant de quitter Maupiti, nous signalons à la mairie-gendarmerie que nous comptons nous arrêter à Mopélia un atoll qui dépend de Maupiti. Sur cet atoll 18 personnes vivent et n’ont le passage de cargos (pour récupérer leur coprah) que tous les 3 mois approximativement. Les voiliers de passage, en transportant quelques paquets, contribuent à améliorer leur quotidien.

La veille du départ, nous rencontrons Marc de Ratafia qui fera le trajet juste avant nous. Il nous donne des tuyaux sur la passe de Mopélia(cartes électroniques fausses, il faut arriver là aussi le matin tôt) qu’il maitrise car il est un grand habitué. Nous finissons notre forfait internet (Adrien est ravi d’avoir 2 matinées complètes d’internet !), notre monnaie polynésienne en légumes et pamplemousse. Le jour du départ nous chargeons des paquets et nous prenons la direction de la passe.

 

 

 

 

Maupiti a le charme des montagnes des îles hautes, un lagon digne des Tuamotu et toujours les sourires et la gentillesse des polynésiens : une escale de rêve, haute en couleur et en émotions que nous avons du mal à quitter.

 

90.BORA BORA

Nous partons pour un aller retour sur Bora Bora avec nos copains Mickael et Marcel. La passe se situe à l’ouest de Taaha ce qui nous permet de faire une partie de la route bien à l’abri dans les eaux calmes du lagon.

Après la passe cela bouge un peu plus, mais nos marins d’eau douce ont très bien tenu la mer.

Nous mettons une grosse matinée pour arriver à la passe de Bora après avoir longé son récif coté ouest.

La passe est franchie sans problème malgré le courant.

Et nous allons mouiller au pied de la montagne mythique, devant la ville principale de Vaitapé. Nous faisons aussitôt une petite ballade à terre. Les maisons sont pauvres, sans charme, il y a peu de fleurs par rapport aux autres îles…impression un peu décevante.

Le mouillage est profond et les rafales de vent nous arrivent brutalement dans tous les sens…impression désagréable d’être dans une essoreuse à salade…

 

 

Du coup le lendemain nous nous mettons sur une bouée du Yacht Club, plus au calme. Nous ferons le tour de la baie du Faanui à pied (environ 10km) sous un ciel maussade.

Sur le retour nous nous arrêtons à une roulotte : pizzas et steak frites…pas très exotique, mais très apprécié après cette marcheJ.

Le lendemain Mickael doit faire un aller retour avec la navette de Raiatea, pour faire sa dialyse.

Pendant ce temps nous faisons le tour du motu Toopua, par le sud. Un grand hôtel occupe la partie sud du motu, mais la moitié des bungalows semblent désaffectés.

Nous nous mouillons au nord ouest du Motu.

 

De là nous partons en annexe au motu Tapu. Il y a tout un tas de mythes sur ce motu (il appartenait à une reine et était donc interdit. Il y aurait eu des accidents inexpliqués pour ceux qui ont bravé cet interdit…), mais au moment où nous y sommes allés tout est très calme.

De là nous voyons des pirogues de touristes converger vers un point sur la barrière de corail. Nous décidons de les rejoindre. C’est un endroit où ils nourrissent les raies (comme à Moorea) et cela permet aux touristes (et à nous par la même occasion) de toucher des raies pastenagues dans 1.5m d’eau. Elles sont plus d’une dizaine, avec 80cm à 1m d’envergure à venir au contact et un peu plus loin des requins pointe noire tournent. C’est fascinant même si je désapprouve le principe.

Le soir nous retournons au Yacht Club. C’est là que Mickael nous appelle : il a raté la navette, il est sortit trop tard de sa dialyse. Nous sommes tous déçus… nous nous retrouverons donc à Raiatea.

Le lendemain nous partons faire un tour dans le lagon par le nord. Le lagon de Bora est 3 fois plus étendu (80km²) que ses surfaces terrestres, c’est un « presqu’atoll » à mi chemin entre les atolls dus Tuamotu et les îles hautes de la société (Tahiti, Mooréa…). Sur notre gauche les motu se succèdent (dont celui qu’a habité Paul Emile Victor)

Nous avons pas mal de vent, mais le soleil perce les nuages et les couleurs revivent.

 

De grands hôtels ont pris possession des motus coté ouest et égrainent leurs bungalows sur pilotis et leurs plages arrangées.

Photo prise dans l’avion qui nous ramenait de Raiatea après le TPE (partie du bac) d’Adrien.

Nous sommes allés ainsi jusqu’au motu FanFan au sud Est de l’île. Le charme n’a pas opéré et nous sommes retournés dormir au Yacht Club.

 

Le lendemain, nous louerons une voiture pour 4h. Très vite nous croisons des hôtels abandonnés. Elle devait être sympa cette petite île du temps de sa splendeur…La plupart des hôtels sont maintenant sur les motu en face.

Les maisons des locaux sont pauvres et moyennement entretenues.

Là nous sommes à la pointe sud de l’île, où il y a tellement peu d’eau, que nous n’avons pas pu passer avec Ylang.

 

 

The plage

Nous croisons pas mal d’hôtels à l’abandon, à moitié détruits. Nous rentrons dans le jardin de l’un d’entre eux. Le cadre est magnifique.

 

Il y a encore de beaux restes

 

Nous avons un gros sentiment de gâchis.

Le tour de l’île fait 32kms et nous l’avons bouclé en 1h30 !

Comme il nous restait plus que la moitié du temps (qui nous est impartit) nous avons fait le tour en sens inverse pour être sûr de ne rien rater…malheureusement non. Et c’est avec 1h d’avance que nous rendrons la voiture !

Nous partirons le lendemain pour Raiatea.

 

La magie n’a pas opéré pour nous à Bora et finalement ce que je préfère est sa silhouette vue de Raiatea.

 

88.HUAHINE

Adrien et moi sommes de retour sur Ylang Ylang après presque 2 mois d’absence, bien contents de le retrouver avec son capitaine fatigué du carénage.

Reste un Pb à régler : l’électronique. Suite à une onde électromagnétique à Nuku Hiva, nous avons des appareils électroniques en panne. L’expert nous a imposé de venir à Papeete (nous devions aller directement à Raiatea) car « c’est là seulement qu’est le spécialiste en qui il a confiance ». En fait son « spécialiste » est un électricien qui ne veut pas toucher à l’électronique !! Nous nous retrouvons seuls et c’est Martial qui en suivant les fils, branchant et débranchant les appareils, a fait le diagnostique : AIS , Pod (partie non aérienne) de l’anémomètre ainsi que les batteries sont touchés. Nous avons commandé les appareils avec beaucoup de difficulté : il n’y a pas de représentants Raymarine (marque de notre électronique) en Polynésie. Bref nous avons attendu 15jours après mon arrivée notre paquet, pour suivre ensuite le parcours de combattant du dédouanage !…

Au final, notre écran n’affiche toujours pas de données, il est touché lui aussi !! baisse de moral pour l’équipage…Mais grâce à Michel du ship de la Marina Taina, nous pouvons commander un nouvel écran en Nouvelle Zélande et il arrive en 7 jours et est directement dédouané par le transporteur. Nous sommes enfin prêts !!

Nous sommes dans le lagon de Papeete et nous voyons passer tous les jours des va’a, des paddles, qui s’entrainent et parfois même des compétitions.

Le va’a est le sport national ici (plus important que le foot !!) et le soir à la TV nous avions les résultats et les commentaires en direct. Les polynésiens sont parmi les meilleurs rameurs au monde !

Après une journée de pause à Moorea, nous partons à la tombée de la nuit pour la première des îles sous le vent : Huahine située à 170km.

 

Nous arrivons le lendemain en fin de matinée, sous la pluie. Nous repartirons le lendemain pour Raiatea, car nous avons des copains qui y atterrissent 3 jours plus tard. Mais dès leur départ, 3 semaines plus tard, nous reviendrons sur cette île qui a gardé son mystère pour nous.

Huahine se compose de 2 îles reliées par un pont. Enchâssée dans un lagon unique, Huahine s’étale sur 75km².

On ne connait pas avec certitude l’origine du nom de cette île. « Hua »  signifierait sexe et « hiné » femme, comme dans vahiné. L’importance des femmes dans l’histoire de cette île calme et fière conforterait cette hypothèse.

 

La ville principale est Fare. Elle n’a pas de charme, mais c’est le port, le centre administratif et regroupe les banques, loueurs de voitures et un supermarché qui m’a étonnée par sa superficie et son achalandage ! beaucoup plus important que ceux de Raiatea. Il y a quelques bouées de mouillage(gratuites J) réparties dans la baie.

Le lendemain de notre arrivée le ciel se dégage et nous en profitons pour naviguer à l’intérieur du lagon jusqu’au sud de l’île. (mouillage 2).

Nous avons à droite la barrière de corail et à gauche l’île. C’est un peu au sud de Fare sur la barrière que des hommes s’affairent à déséchouer un bateau ! cela fait mal au cœur de voir un bateau comme ça L ….inconsciemment nous regardons mieux la carte…

Nous avons une vue magnifique sur Raiatea et Tahaa.

 

Nous pénétrons ensuite dans la baie qui sépare les 2 îles.

Au fond de la baie, un pont qui relie les deux îles.

L’île est très verte, avec des petites plages de sable blanc.

Nous descendons jusqu’au « mouillage2 », il faut dire qu’au-delà de ce point le fond remonte et ne nous permet pas de passer.

Nous descendons à terre pour nous dégourdir les jambes et nous partons vers un Marae (ancien lieu de culte)

Le soir nous nous offrons un apéro à l’hôtel, en face de notre mouillage et un repas typique dans le petit resto local voisin. Grand bien nous en a pris : nous récupérons les 2 codes internet et nous en profiterons largement car le lendemain il pleuvra à seaux toute la journée !

Dans le resto « chez Tara » j’admire la patronne en train de confectionner des couronnes de fleurs pour « l’anniversaire de la pharmacienne ». Nous discutons, elle me parle de la difficulté pour les jeunes de vivre au fenua (au pays), de trouver du travail, elle est inquiète car un de ses petits fils s’est engagé dans l’armée, dans l’espoir d’avoir une formation et un travail… Pas toujours simple la vie au paradis…Elle déposera dans mes cheveux un bouquet odorant, qui parfumera ma salle de bain une bonne semaine !!

Le lendemain quand nous remontons sur Fare, nous voyons un hydravion atterrir non loin de la barrière…décidemment il s’en passe des choses sur cette barrière….

Revenus à Fare nous décidons de louer des vélos pour faire le tour de Huahine Nui (Nui= grand en Tahitien pour parler de la grande île).

Nous partons vers le nord de l’île où se trouve l’aéroport. Nous continuons tout droit sur une langue de terre qui sépare la mer du lac Fauna Nui. Ce lac est en fait un long bras de mer, une extension du lagon. C’est une zone agricole.

Nos vélos ne sont pas de première jeunesse et celui d’Adrien a une chaine qui saute à chaque instant…

Nous arrivons à un Marae construit en bordure de mer.

Ce site cérémonial de 2m de haut s’étend sur 40m de longueur sur prés de 7m de large. Il est constitué de blocs de basalte et de dalles de corail. On y honore et invoque les dieux, intronise les chefs, prépare des guerres…les arbres qui les entourent, notamment le banian, étaient sacrés.

Au bout du lac un petit pont nous permet de rejoindre le village de Maeva. Là encore un Marae qui se situe au bord du lac. Mais ici la case des chefs a été reconstituée.

J’ai du mal à imaginer quelle était leur vie au quotidien…

A partir du pont, le lac devient un étroit canal s’étendant sur 3km jusqu’à la baie de Faie. Des parcs à poissons sont aménagés dans ce canal, disposés en forme de V, construits avec des blocs de coraux, ils sont repérables grâce aux petites cabanes où prennent place les pêcheurs. Ces parcs, qui ont plusieurs siècles d’existence, sont encore utilisés de nos jours pour piéger les poissons.

Dans le village, Martial s’arrête dans une maison et demande une clef de 12 pour retendre la chaine…ouf on peut rouler J. Nous arrivons à Faie, un village blotti au fond d’une étroite baie. La particularité de ce village est qu’il a une rivière où évoluent des anguilles sacrées aux yeux bleus.

Des personnes sont là avec des boites de thon. Ils déposent de miettes de thon sur les rochers et nous voyons les anguilles sortir de l’eau et « grimper » sur les rochers.

 

Au fond du village, nous remontons au belvédère : pieds à terre la montée est très raide (15%) et mon vélo semble peser 1 tonne.

Du belvédère nous avons une vue sur la baie qui sépare les 2 îles.

A la descente nous sommes debout sur les pédales, pas de freins sur ces vélos à rétropédalage. Mais à mi descente Martial pousse un cri : cela commence à fumer !!nous finissons la descente à pied pour éviter l’incendie !!

Sur la route de retour nous nous arrêtons devant les « souvenirs » du séjour mouvementé du dieu Hiro sur l’île. Selon la légende, il a fendu l’île en deux avec sa pirogue (j’aimerais avoir le secret de fabrication de la pirogue…solide non ?). Il a laissé une marque avec sa pagaie :

Et sur le rocher l’empreinte de ses attributs phalliques (son kokoro) !!!

C’était pas un dieu pour rien J.

Pour compléter notre tour d’île nous louons une voiture pour 3H dès le lendemain.

Retour sur le pont

Nous avons une vision sur la baie qui donne coté est de l’île.

Nous repassons aussi par un marae qui reste mystérieux pour moi…

Mais aussi sur la baie coté ouest que nous avions sillonné avec Ylang.

Au mouillage à Fare nous avons une journée avec des rafales à 35 noeuds . Le courant lui ne faiblit pas, ce qui fait que dans les rafales nous sommes souvent travers au vent, et Ylang se dandine comme il peut sur sa bouée !

Nous profitons d’une accalmie pour retourner sur Raiatea. Notre sail drive tribord a une fuite d’huile, malgré le changement de joints effectué sur le chantier à Papeete. Nous devons voir un mécanicien.

Nous quittons cette île si belle et sereine avec le sentiment qu’elle ne nous a pas livré tous ses secrets.

 

 

 

 

 

 

82.MOOREA

Dés que nous le pouvions (courses finies, pas d’arrivée ou de départ d’avion), nous nous refugions à Moorea, « l’île sœur ». L’ambiance y est plus calme qu’à Tahiti et nous pouvons explorer plus facilement le lagon.

Après 3h de navigation, nous mouillons à Maharepa au nord est. Nous serons souvent à cet endroit, compromis idéal pour nous : lagon où les raies viennent se promener le soir et proximité d’un snack, d’une superette et d’un wifi.

 

Film : APNEES MOOREA 

 

 

Les deux grandes baies (Cook et Opunohu ) font la réputation de Moorea.

Nous avons loué une voiture avec Fabrice, Marianne et Arthur pour en faire le tour de l’île : une seule route de 60km

Malheureusement, il y a souvent des nuages sur la tête de Moorea et notre ascension vers le belvédère se fait dans le brouillard. Mais surprise, arrivés au sommet nous pouvons distinguer les deux baies avec le mont Rotui qui les sépare.

 

Et c’est là que les boom-boom et méga-bass sont formellement interdits !!!

 

Sur la route entre deux averses, nous nous arrêtons à coté d’un marae, devant une plate forme de tir à l’arc.

Le tir à l’arc était une activité de loisir et un sport rituel réservé à l’aristocratie. Il n’y avait aucune cible spécifique à viser, l’archet devait simplement tirer le plus loin possible. L’arc et les flèches n’étaient pas utilisés comme des armes de guerre.

Nous irons dans un grand Hôtel pour aller voir le Delphinarium. J’avoue que quand j’ai découvert les petits bassins où évoluent 3 malheureux dauphins (pour que des touristes fortunés puissent les toucher) j’étais très mal à l’aise. Heureusement qu’à coté, ils ont créé une clinique pour les tortues : ils les soignent et les relâchent.

Celle-ci, avec sa malformation, incapable de plonger restera pensionnaire à vie.

 

 

 

 

Nous prenons une petite pause au fond de la baie de Cook pour admirer le retour de pêche.

Mais ce retour de pêche n’attire pas que des touristes : deux gros requins dormeurs aimeraient bien monter à bord

Un peu plus tard (allez savoir pourquoi !), nous avons l’intuition que le pêcheur vit là :

Un peu plus loin, la plus vieille église de Moorea (1897), construite en corail

 

Mais c’est en bateau que l’on apprécie le plus les deux grandes baies de Mooréa.

Baie de Cook

 

C’est un magnifique décor de carte postale, qui change tous les jours avec la lumière. En rentrant en bateau à droite, elle est bordée par le mont Rotui. Il est couvert de champs d’ananas.

 

 

La baie d’ Opunohu n’est pas en reste. Il y a un mouillage à l’entrée de la baie d’où nous pouvons l’admirer, ce matin là sans un seul nuage !

La mer est un lac, nous décidons d’aller faire un tour, mais avant nous demandons l’autorisation à son gardien. (toujours le nez en l’air mais un œil sur la baie J)

 

Nous avons fait quelques ballades à pieds. Au fond de la baie de Cook nous remontons « la route des ananas ».

Après nous être mouillés au fond de la baie d’Opunohu

 

nous remontons la route jusqu’à un lycée agricole. Ce sont les vacances scolaires et il n’y a malheureusement pas d’activité, mais nous gouterons de délicieux jus de fruits.

Une autre promenade sera l’ascension de la montagne magique. Un peu raide (surtout pour moi !), mais rapide (1h environ) l’ascension nous permet d’admirer un magnifique panorama sur la baie d’Opunohu et sur la cote nord.

 

Le capitaine garde un œil sur son bateau.

 

L’eau est limpide et à 209m d’altitude on peut presque distinguer les poissons !

 

Ici contrairement aux îles américaines, les hôtels sont construits pour préserver l’esthétique du paysage.

 

Nous avons fait le tour en bateau et l’île est aussi belle à l’envers qu’à l’endroit J

 

La lumière est magnifique

 

 

Elle est ceinturée par une barrière de corail et les surfeurs profitent des passes.

Nous passerons une journée au « Lagonarium » sur le Motu Ahi à l’est de Moorea. Il y a pas mal de courant, on est proche d’une passe et avec seulement PMT (palmes-masque-tuba) nous pouvons observer une faune riche et des passages de requins…

Un parcours sous marin a été aménagé avec des cordes solidement fixées, ce qui nous permet de remonter le courant.

 

 

Mais Moorea a été pour nous aussi le lieu de rencontres magiques : tout d’abord les baleines. Durant l’hiver (d’Aout à Octobre) les baleines remontent vers les îles de la société pour avoir leur petit dans des eaux plus chaudes. Et visiblement elles se plaisent autour de Moorea. Nous les verrons à plusieurs reprises.

 

 

C’est même devenu une « industrie » : plusieurs sociétés (heureusement leur nombre est surveillé par le gouvernement) proposent des sorties baleines.

 

Ce jour là nous étions au sud est de Moorea, le temps était calme, nous avions vu plusieurs souffles de loin, mais impossible de se rapprocher. Alors Martial eu la bonne idée de couper le moteur …5mn plus tard, nous sursautons : 2 baleines soufflent à moins de 5m d’Ylang : moment magique et émotion garantie de les voir de si prés !

 

Cet autre jour, nous avions passé l’après midi à observer des raies pastenagues (en compagnie de Florent et Marion venus de Tahiti pour passer le weekend avec nous) et à la sortie de la passe au nord ouest

Elles étaient plusieurs (3 peut être 4) que la présence de bateaux chargés de touristes n’avaient pas l’air d’émouvoir ! Et là aussi nous en avons pris plein les yeux…

Mais un de ces bateaux m’a intriguée :

Assez inhabituel, le fou n’a pas quitté le moteur !! un amoureux de Suzuki ?

Dans les passes nous avons vu plusieurs fois des dauphins qui se reposaient.

 

 

 

Un autre moment fort a été la rencontre avec des raies pastenagues. Au nord ouest de Moorea, à l’intérieur du lagon, Marion et Florent nous montrent un endroit où les raies pastenagues sont régulièrement nourries et ont l’habitude de se laisser approcher, toucher !!

 

Elles sont d’une incroyable douceur au contact, et même si nous ne sommes pas seuls, les moments passés (nous y sommes allés 2 fois) sont inoubliables.

 

FILM : RAIES de MOOREA

 

 

 

Nous avons fait aussi plusieurs plongées sur récif extérieur de Moorea qui si elles ne sont pas aussi riches que celles de Fakarava, nous ont permis de voir tortues et requins.

Moorea a été aussi l’endroit où nous revoyons Alain et Martine (venus à Tahiti pour voir leur fille Marion et leur gendre Florent). Nous passons quelques soirées tous ensembles…dont une au Tiki Village.

C’est une sorte de village polynésien reconstitué où sont présentées diverses facettes de la culture polynésienne sous un angle folklorique.

 

J’avais un peu peur de tomber dans un « attrape touristes », mais finalement nous y avons passé une très bonne soirée avec un bon repas.

Ils commencent par nous montrer le four traditionnel tahitien  où ils ont fait cuire une grande partie du repas que nous allons déguster.

Faire un grand trou dans le sable, tapissez le fond de pierres chauffées à blanc.

Disposez les différents plats et casseroles à cuire dessus.

Recouvrir le tout de feuilles de bananiers et de sable.

Laisser mijoter 4 à 5 heures …le tout cuit lentement à l’étouffée.

C’est prêt !! simple non ?

 

Nous faisons ensuite le tour de tous les farés. Notre guide a un discours bien rodé et plein d’humour. Le Tiki village a pour spécialité de célébrer des mariages. Antoine, Carlos (à plusieurs reprises) etc…se sont mariés ici. Il y a des farés pour préparer les mariés, (massages aux huiles pour les femmes, tatouages pour les hommes ), des farés pour les costumes.

 

 

 

Pendant le repas nous aurons une démonstration de paréos

 

Pour les hommes ….cela finit en fakir !!

 

Après le repas, le spectacle démarre par une dance du feu

 

 

Puis un spectacle de danse, sur fond de légende de princesse et de valeureux guerrier, qui finit (évidemment) par un mariage.

 

 

 

Martial était aux anges…

 

Moorea nous a permis d’apprécier différentes facettes de la vie tahitienne, tranquillement.

 

 

 

81.LE HEIVA

Le Heiva (fête) est l’apothéose de la célébration de la culture polynésienne. Au tout début il s’agissait de fêter le très républicain 14 juillet. Les danses interdites au début du siècle, firent progressivement leur apparition. Peu à peu, le Heiva perdit sa résonnance républicaine, pour devenir la fête de la culture traditionnelle. Les festivités réunissent des Polynésiens de tous les archipels. Papeete en est l’épicentre, mais chaque île organise son propre Heiva. Les prestations des différents groupes font la une de la presse TV et écrite.

Nous assisterons tout d’abord à la partie « sports traditionnels ». Pour la première fois en 2015, les athlètes sont venus de toute la zone Pacifique : Hawaï, Nouvelle-Zélande, Rapa Nui (île de Pâques), Iles Cook, Samoa…

Le lancer de javelot :

 

Cette épreuve se joue en équipe et consiste à viser et toucher une noix de coco plantée sur un mat de 9.50m de hauteur, le plus grand nombre de fois possible, au moyen de javelots.

 

Il y a quelques beaux bébés….

 

 

 

Les javelots utilisés doivent avoir une pointe conique.

Il faut de la concentration…

 

Une fois le temps de l’épreuve finie, ils descendent la noix ce coco, pour compter les points des équipes. Plus le javelot est planté haut sur la noix de coco plus l’équipe aura de points.

 

 

 

Pendant que le jury officie, les équipes « jouent » à un jeu de mikado géant. Récupérer ses javelots sans faire tomber ceux de l’équipe adverse…

 

Un peu plus loin, il y a un concours de coprah en équipes féminines.

Cette épreuve consiste à ouvrir, en un minimum de temps, des noix ce coco, à en extraire entièrement la pulpe, à les stocker dans un sac prévu à cet effet et à nettoyer l’emplacement.

 

Chaque équipe de femmes a 100 noix (150 pour les hommes).

Chacun doit se présenter avec son matériel :

-instrument de décorticage

-hache

-sacs de coprah

-Tabouret

L’équipe qui a gagné est celle qui finit le plus vite.

Vient ensuite « le lever de pierre ». Cela consiste à soulever une pierre le plus rapidement possible, depuis le sol jusqu’à l’épaule, et la stabiliser, en position debout et en équilibre, une seule main au contact de la charge, pendant un certain temps.

Nous assistons à la catégorie « hommes légers » avec une pierre de 80kg (à l’autre extrême les hommes extra lourds lèvent une pierre de 150kg !)

 

 

Le candidat le plus âgé :

Le lever de pierre rappelle particulièrement les ancêtres et la construction des maraes.

 

Mais je dois avouer, que dans cette épreuve ce que j’ai le plus apprécié est le « costume » des équipes accompagnantes. J

 

Entre deux épreuves nous avions des danses. Tout d’abord d’enfants

Puis une danse tout en douceur

 

Ensuite un groupe plus « professionnel »

 

 

 

Mais la danse que j’ai préférée est celle des marquisiens…impressionnante :

L’orchestre tout d’abord

 

Le chef de meute ….

Les filles écrivez moi si vous voulez vous faire un poster…je peux vous envoyer la photo en HD ! J

La concentration des danseurs

 

 

En pleine action

 

Film Les Marquisiens

 

Mais la partie la plus prisée par les Polynésiens est le concours de danses et de chants traditionnels.

La danse constitue l’épreuve reine. 15 groupes originaires des différents archipels se disputent plusieurs prix : prix du meilleur groupe, meilleur costume, meilleur orchestre, meilleur(e) danseur (se), meilleur auteur (chaque danse raconte une histoire tirée de légendes polynésiennes).

Le chant polyphonique, même si il est de très bon niveau reste relativement hermétique au public néophyte que nous sommes. Ils sont 60 chanteurs par groupe, 21 groupes.

Les chiffres font tourner la tête pour ces 7 soirées de Heiva (35h de spectacles).

. 1 million d’euros consacré (apportés par la vente de billets et des subventions)

. 30.000 spectateurs tous les ans

. Jusqu’à 200 danseurs par groupe.

. 3360h de préparation en moyenne pour une prestation de danse

. 1260h de préparation en moyenne pour une prestation de chant

. 3480 artistes (chants et danses)

. 14040m de tissus utilisés

. 178 agents de service pour chaque soirée.

Quand nous sommes arrivés début Juillet, nous n’avons pas pu avoir de places : tout était vendu !! Heureusement certains hôtels font des « séances » de rattrapage, sous forme de diner spectacle, moins grandiose (nous aurons la moitié de la troupe cad une 100ene de danseurs ce qui est déjà pas mal !) mais éblouissant.

Nous nous y rendons en tenue de soirée et en annexe : l’hôtel est à 15 à 20mn de trajet d’annexe. Nous étions 7 : Marianne, Fabrice, Arthur, nous 3 et Viviane de Layang (croisé à Ua Pau). Heureusement qu’il faisait nuit, on aurait pu nous prendre pour un boat people ! J

Nous sommes accueillis par une haie de musiciens traditionnels : ukulélés et …poubelle, mais décorée la poubelle !

C’est la miss Heiva 2014 qui ouvre la soirée

Arrivent ensuite des porteurs de fruits

 

Il y a aussi des courses de porteurs de fruits qui sont très codifiées. Ils doivent courir sur une distance de 1000 à 1300m. L’arrimage des charges est obligatoirement en fibre végétale. Les charges doivent être aux extrémités du levier, lui-même en matière végétale (bois ou bambou) et de longueur 120 à 150cm. Les charges sont de 20kg (pour les juniors !!) à 50kg.

Comme évidemment ils ne pouvaient pas courir sur la scène, nos danseurs nous ont fait un magnifique hakka.

 

 

Virent ensuite les danseurs du feu.

FILM DANSE DU FEU

 

Puis un groupe de chant

 

 

FILM Danseuse étoile

 

La danse tahitienne n’a rien d’un folklore pour touriste. Au contraire elle constitue l’un des piliers les plus vivants et représentatifs de la culture maohi.

Nous assistons à la prestation du groupe O Tahiti E. Chaque spectacle de danse illustre une histoire basée sur une légende ancienne. Un chapitre de l’histoire est déclamé avant chaque scène.

 

Plusieurs types de costumes sont présentés en concours.

Le costume végétal

 

 

 

Et le final en « grand costume »

Ce costume est fait de nacres et fibres végétales

 

 

A la fin du spectacle, ils nous proposent avec gentillesse de monter sur scène pour faire des photos.

 

Un brin d’humour

 

 

 

FILM  Grand Ballet

 

Avec ce spectacle, nous avions un très bon buffet et…une fontaine de chocolat

 

Tous les ingrédients étaient présents pour rendre nos ados heureux et amoureux….

 

 

Merci à Fabrice et Marianne pour cette soirée inoubliable.

 

 

 

 

 

 

 

80.TAHITI

Le départ de Tikehau se fait en début de journée et par une lumière magnifique. Nous quittons les Tuamotu pour Tahiti que nous atteignons en une trentaine d’heures.

La plus célèbre des îles Polynésiennes Tahiti abrite la capitale Papeete. Elle est devenue un port moderne fréquenté par de gros cargos(de touristes et à de marchandises J), des porte-conteneurs et des pétroliers, elle abrite aussi tout un trafic maritime interinsulaire très actif. Cerise sur le gâteau, le seul aéroport international de Polynésie, se situe au bord du lagon juste au sud du port.

Papeete n’a rien d’une beauté fatale des mers du sud, et à notre arrivée après tant de mois dans de petites îles sauvages et atolls, nous sommes un peu désorientés.

Après un bref passage dans le lagon face à la capitale (où nous nous rendons vite compte que ce n’est pas là que se posent les oiseaux migrateurs que nous sommes) nous ressortons pour nous rendre plus au sud dans le lagon de Punaauia.

A l’intérieur du lagon se trouve la marina Taina et devant un mouillage, le tout protégé par la barrière de corail.

Juste après la passe, nous sommes suivis par des va’a (pirogue en polynésien), qui « profitent » de nos vagues.

On a l’impression que c’est un endroit où tous les hommes rament et toutes les femmes dansent ! (bon ok, on n’était pas très loin de Marseille à notre départ, mais tout de même ils sont très nombreux à ramer tous les jours dans ce lagon !).

Au passage nous verrons une « maison » originale

Du mouillage nous avons une très jolie vue sur Moorea, île satellite de Tahiti.

Le matin :

Le soir

On ne s’en lasse pas… !

Il y a beaucoup de monde dans ce mouillage, et beaucoup de passages, ce n’est pas un endroit très calme, mais par contre très pratique : il y a un Carrouf à 5mn à pieds et nous pouvons revenir avec le caddie à la marina. Notre dernier gros réapprovisionnement date de Panama et nous remplirons 4 chariots !

Les bus pour Papeete passent devant la marina et il y a un loueur de voitures pas très loin.

Bref après une bonne semaine de remises à niveau, nous sommes prêts pour accueillir nos copains: Fabrice, Marianne et Arthur.

Sans leur laisser le temps de récupérer de leur décalage horaire, nous allons visiter l’île. Nous partons vers le sud, et notre premier stop sera pour le Marae Arahurahu ancien lieu de culte.

Nous sommes accueillis par les deux gardiens du lieu

Ce marae est bien mis en valeur grâce à une rénovation, il est même devenu un lieu de spectacles.

 

Ils ont même reconstitué des huttes.

Nous visitons ensuite un petit jardin :

Avec une grotte

Et un bassin avec de splendides nénuphars.

Nous nous dirigeons ensuite vers Taravao.

Les anciens disaient que l’île de Tahiti est un poisson. Le corps est appelé Tahiti Nui (nui= grand en polynésien) et la queue Tahiti Iti (vous aurez deviné que iti = petit en polynésienJ) ou presqu’ile.

Tahiti Iti incarne à merveille la Tahiti d’il y a 30 ans. Elle démarre à 60km de la capitale, reste sauvage avec des hameaux paisibles et des paysages superbes.

De Taravao une route grimpe jusqu’à un belvédère, d’où nous découvrons l’isthme.

et le plateau qui est le véritable poumon agricole de Tahiti. Nous sommes surpris par ces paysages de verts pâturages avec ses vaches, ressemblants à la Normandie.

La route ne fait pas le tour de la presqu’île (il n’y a pas de route entre Tautira et Tehaupoo) et nous sommes obligés de revenir sur nos pas, après avoir fait la côte nord.

Sur la côte sud de la presqu’île nous allons jusqu’à Tehaupoo qui est la fin de la route…ou est ce le début ?

 

Ici (dans toute la Polynésie) pour donner une adresse, on donne le Point Kilométrique, le PK. Teahupoo est au PK 0 par exemple…début de route.

Mais ce village est devenu mondialement célèbre depuis que des spécialistes du surf ont découvert une vague devenue mythique, il y a une dizaine d’années. Teahupoo accueille chaque année la Billabong Pro, une des 10 épreuves mondiales de surf.

Ce jour là j’ai du mal à imaginer, qu’il y a ici une des deux plus belles et dangereuses vagues du monde.

 

Un peu plus tard nous irons voir les 3 cascades accessibles en 10mn de marche.

 

Les cascades étaient gentillettes, mais sur le parking il y avait un groupe qui jouait et chantait pour le plaisir.

J’étais contente de les écouter, eux étaient ravis d’avoir un auditoire qui applauditJ.

Nous avons évidemment visité la capitale. L’architecture des immeubles du centre ville n’a aucun charme, et le grand intérêt réside dans les achats que l’on peut y faire. Il y a beaucoup plus de bijouteries vendant des perles noires que de boulangeries (facile il n’y a pas de boulangeries !!)

Le marché a beaucoup de charme avec d’un coté les légumes et le poisson

De l’autre des souvenirs

Il n’est pas rare qu’ il y ait des musiciens.

Dans un coin du marché, il y a un marquisien qui fabrique des colliers avec de la fibre de coco (on avait assisté à Ua Pou à sa fabrication fastidieuse) des perles et de la nacre sculptée.

J’ai craqué pour une de ces merveilles

A la sortie du marché, il y a des gens qui fabriquent et vendent des couronnes de fleurs fraiches…magnifiques œuvres d’art éphémères.

Ils ont construit un front de mer très agréable, fait de jardins où les gens peuvent se promener, faire sport…

Il arrive qu’au détour d’une rue nous tombons sur une démonstration d’un groupe de dance. Et même sans costume et sans décors ces danses si sensuelles touchent mes deux hommes.

Les roulottes font parties du quotidien des polynésiens. Ce sont des camions qui servent des repas. Il y en a un peu partout en Polynésie mais à Papeete c’est une véritable institution. Tous les soirs, une quinzaine prends place sur le front de mer.

 

 

Il y a toutes les spécialités : les délicieux poissons crus polynésiens, sashimis, chao men (pates légumes et viandes sautés), mais aussi crêperie, pizza etc…

Toutes les catégories sociales s’y côtoient, le cadre est agréable, l’ambiance bon enfant et ce que ne gâche rien mon carpaccio de thon (avec gingembre et papaye) était délicieux.

Il y a une autre institution dont il faut que je vous parle : la bière Hinano est présente dans le quotidien de tout un chacun.


En plus d’être LA bière locale, ils ont sortis une gamme de vêtements, de sacs, d’autocollants etc…bref on voit de l’Hinano à tout moment de la journée.


 

Une demoiselle emblème qui a fait le tour du monde.

A Tahiti plus encore que la beauté de l’île, c’est le sens du beau (et du bon pour la cuisine) de ses habitants qui nous ont charmés.