15.SALVADOR

 

Nous arrivons le Samedi 22 Décembre à Salvador de Bahia.

Il y a beaucoup de mouvements dans la baie pour les « solitaires » que nous avons été pendant 12 jours.

Malgré nos appels à la vhf personne ne nous répond, nous nous approchons d’une belle place restante à quai. Là surgit un marinero qui ne parle quebrésilien mais qui est très suggestif avec ses bras : il faut dégager ! La place est prise. Boonn ! On va jeter l’ancre dans l’avant port bondé. On éteint les moteurs, on va pouvoir se reposer….enfin on espère. Notre premier contact c’est qu’il y a toujours au moins un (c’est un moindre mal) souvent plusieurs (là on serre les dents) transistors, ou sonos, bouton du son poussé à fond qui nous envoie une musique de (très) bas de gamme (et là je suis polie) qui vu la qualité des appareils sature….

Nous sommes mouillés très proche de locaux de la marine brésilienne. Chaque personne qui rentre ou sort des locaux est annoncé au porte voix suivit d’une série de sifflets stridents.

Première impression du Brésil : SONORE. Malgré cela nous dormirons comme des masses sans pouvoir poser pied à terre.

Le lendemain nous réussissons à nous mettre à quai un peu aux forceps : un bateau argentin sympa a accepté de se décaler et Xavier de Matmat (rentré dans la nuit d’une ballade dans la baie) nous prête main forte. Ouf on est à quai. L’état du quai (le deuxième quai est inutilisable par manque d’entretien) laisse à désirer : les taquets s’arrachent, et chacun y va de son système pour amarrer son bateau. L’eau est payante et donc les robinets sont cadenassés. Le Pb c’est que c’est dimanche que demain lundi c’est Noel ….et le responsable de l’eau n’est pas là jusqu’à mercredi !!! Notre bateau est confit au sel de la traversée et cela énerve Martial. Heureusement la solidarité entre marins fonctionne et nous pourrons « acheter » de l’eau à un voisin (merci à Tongua).

Je « lance » une machine, elle lave très bien mais refuse de vidanger….Martial vérifie ce n’est pas bouché. Peut être un Pb de puissance…il lance le groupe, qui refuse de démarrer rougnougnou

  Le tout dans une ambiance étouffante et toujours très bruyante et…..sssifflante.

Il faut dire que nous sommes devant l’embarcadère pour les iles de la baie de Baia dos Santos et que beaucoup de monde profitent du weekend prolongé pour partir sur les iles .C’est l’été ici

Le lundi matin nous allons à la police fédérale pour « faire notre entrée » au Brésil. Une demi-heure de marche dans un quartier…moche (je ne peux pas dire mieux sinon je serais désobligeante). Nous ne connaissons pas l’endroit exact et nous nous rendons vite compte que les brésiliens ne parlent QUE brésilien ! Dur dur pour nous qui ne le parlons pas mais nous finirons par trouver.

Sur le retour je cherche une salade et des fruits (je suis en manque de verdure) …nada. On trouve une boulangerie, c’est déjà pas mal.

A notre arrivée au port Getaway vient d’arriver, juste pour Noël. Eh oui c’est Noël, drôle d’impression, Noël au soleil d’été. On nous avait dit que Noël était festif à Salvador, en fait la ville est calme.

L’apéro se fait sur Ylang-Ylang : Matmat , Getaway et nous soit 10 personnes. Nous décidons d’aller au resto. pour fêter ça.

Le lendemain Martial part aux douanes. Gros Pb pour eux on n’est pas propriétaires de notre bateau (ce qui est vrai puisque temps que nous payons un leasing le bateau reste la propriété de la banque) et ils nous donnent 8 jours (royal !!) pour régulariser ou dégager du territoire brésilien !!

Heureusement Mickael (informaticien de son état, grâce à qui ce blog existe) nous fournit le papier manquant par mail (amélioré par Xavier de Matmat) et imprimé par Getaway (notre imprimante est aussi en panne !!) Ca marche le lendemain on est en réglé avec les autorités Brésiliennes.OUF et merci à tous.

Martial passe une bonne ½ journée à démonter la machine à laver, dans son emplacement exigu…il ne trouve rien.

Il la remonte et s’attaque au groupe. Là ça va mieux il connait (depuis Mindelo) son point faible et le remet en route assez rapidement, c’est déjà ça. Par acquis de conscience on relance la machine et….elle marche très bien !!!

En fait au Brésil l’électricité est en 60Hrz (contre 50Htz en Europe) et cela dérègle les synchronismes et autres électroniques. Beaucoup de temps et d’énergie perdus mais on est contents que tout marche.

Adrien est parti avec Matmat à la piscine du Yacht club voisin et nous en profitons pour faire les courses. Il faut prendre un bus pour arriver au supermarché qui n’a rien à envier aux nôtres :

On remplit un chariot, arrivés aux caisses, faute d’avoir assez d’argent on est obligés d’en laisser un bon tiers. Les prix sont au niveau de la France, voir plus chers ! Encore beaucoup d’énergie perdue.

On nous expliquera (plus tard) qu’au Brésil, la moitié de la population est pauvre et ne paye pas d’impôts. Donc l’état brésilien taxe à la consommation. Tous les produits sont extrêmement taxés à l’importation (300 % suivant les rumeurs et les produits) et tout est cher. Ils sont extrêmement protectionnistes et ne parlent que brésilien…et dire qu’on critique les Américains….

Un de nos sujets de discussion de nos apéros.(depuis les Canaries) est l’heure : en TU (temps universel), en local, en France…pour nous en plus à la Réunion. Et ici à Salvador, la fameuse pomme (certains ne jurent qu’à travers elle) se trompe d’une heure !!L’heure n’est pas identique dans tous les états du Brésil et certains adoptent l’heure d’été d’autres pas. Du coup à Salvador le jour se lève à 5H et à 6H la vie (et la « musique ») démarre. Les nuits sont courtes et on dort mal.

Vue du bateau au réveil :

Nous sommes montés manger au Pelourinho , c’est la ville historique , la ville haute. On prend l’ascenceur (qui est devenu l’emblème de Salvador)

Arrivés en haut c’est un décor d’opérette, tout est mignon, parfaitement peint et entretenu. C’est un ensemble de vielles bâtisses coloniales restaurées avec de jolies couleurs pastels. C’est un endroit très touristique, avec ses restaurants, ses musiciens. Mais il y a aussi un nombre impressionnant de policiers équipés de gilets pare balles et d’armes. Dès le premier soir (soir de Noël) nous avons assisté à une fouille en règle avec arme sur la tempe…ambiance…Pour l’instant nous n’avons pas eu de Pb de sécurité au Brésil mais nous ne portons pas de bijoux et cachons tout ce qui a de la valeur.

Les deux équipiers de Matmat , Eric et Danielle rentent en France le 30/12 et se sont gentiment proposés de poster le devoir de cned d’Adrien là bas.

Ils passent quelques jours dans le quartier de Barra (quartier riche avec ses grattes ciel) où nous les rejoignons pour passer une soirée et leur remettre les « précieux » devoirs. Jonction difficile : notre taxi ne connait pas l’adresse et les sms mettent 3-4h pour arriver : rien n’est simple dans ce pays !! Mais nous finirons par passer une soirée très agréable ensemble. Merci à eux et bon courage pour le retour dans le froid et le travail.

Quelques vue du port avec son fort :

Une semaine après notre arrivée nous quittons Salvador avec soulagement.Nous espérons que Salvador n’est pas représentatif de tout le Brésil.

14.TRAVERSEE

Le 10 décembre cela fait un an jour pour jour que nous avons réceptionné Ylang-Ylang et pour anniversaire nous lui « offrons » la traversée de l’atlantique ! J’ai un petit flash back sur cette année : que de chemin parcouru ….

Petite baignade et nous décollons pour Salvador à 11h locale pour Salvador.

La descente le long de Brava est sympa avec du vent ¾ arrière, nous sommes accompagnés au début par un groupe de globicéphales : ils sont noirs, sans rostre et surtout moins joueurs que les dauphins.

Une heure plus tard c’est un groupe de joyeux dauphins qui nous escortent …ouah ça démarre bien

Mais le vent tombe assez vite et à 13h30 local on est sous le vent des iles dans une bulle de pétole.

Getaway décide de partir à l’est pour aller chercher le vent. Nous nous trouvons que la route à faire est trop longue par rapport au gain de vent donc nous restons sur notre trajectoire, nous nous perdons de vue.

Le lendemain matin sur le pont nous « récoltons » 4 poissons volants et 2 grillons.

Nous commençons à prendre le rythme : je relève mes mails par satellite dans la matinée, je gère les urgences et surtout les mails des 2 bateaux-copains. Matmat est partis 3 jours et une nuit avant nous et ses informations nous donnent une idée de ce qui nous attend. Le premier mail de Getaway les situe 35milles derrière nous, et même si Gilles ne le reconnaitra jamais je pense que nous avons choisit la bonne option.

Les 3 jours suivants nous avançons avec le parasailor, vent constant, nous faisons en moyenne 160 à 170 milles par 24H. Le cned avance

Pythagore et la révolution française accompagnent notre voyage

De temps en temps un oiseau venu de nul par tourne autour de nous…peut être est il né sur les Selvagems ?

Au matin du 4éme jour à 5h du mat pluie et le vent monte. On affale le parasailor. L’hydrométrie passe de 75/80° à 93° avec une température de 28°c ambiance sauna. Ca y est nous sommes dans la ZIC

La ZIC (zone intertropicale de convergence) : est la zone de basse pression où se rencontrent les alizés NE de l’hémisphère nord et ceux SE de l’hémisphère sud, le tout dans une température d’une trentaine de degrés. Les vents y sont faibles et de directions variées. La convergence de ces airs chauds et humides crée une grande instabilité qui se

caractérise par des grains orageux visibles de jour comme de nuit, accompagnés de rafales de vents dépassant rarement 35 nœuds durant quelques dizaines de minutes.

En pratique, la ZIC est une zone en forme de doigt pointé vers le nord du Brésil depuis la côte africaine. La taille et la position de ce doigt varient. La ZIC est plus basse en hiver qu’en été. La stratégie de traversée est de partir sud pour traverser la ZIC à l’endroit le plus étroit (en fonction des fichiers météo gribs du moment) et à la sortie de la ZIC profiter des vents et coutants venants(en principe) de nord est.

Nous avons de la chance à 11H il fait beau à nouveau, et nous avons l’impression que c’est déjà finit ! (cadeau du père Noel avant l’heure ?)

C’est le moment que choisissent les bananes pour murir …toutes en même temps

Je me lance dans la fabrication d’un gâteau bananes : résultat 2000 cal à la bouchée, idéal en ration de survie ! Nous n’arriveront jamais au bout.

Heureusement je sauve mon honneur de cuisinière avec un chutney bananes-mangue.

En fait nous ne sommes pas tout à fait sortis de la ZIC, après les étoiles de la nuit le petit jour sera pluvieux et la matinée nuageuse. Ce jour là nous feront notre meilleur score de la traversée : 187.23 milles mais les conditions deviennent plus dures : la houle est ¾ avant le bateau tape nos estomacs s’accrochent, nous mangeons moins, les activités se ralentissent

Le bateau continu de taper dans la mer jusqu’au lendemain.

Nous passons l’équateur, admirez la latitude à 0°00. Nous aurions dû suivant la tradition remercier Neptune en lui faisant une fête (qui permet d’avoir une raison supplémentaire de boire un coup) mais le cœur et surtout l’estomac n’y est pas

Stress du jour : la pompe de cale se déclenche à plusieurs reprises, l’eau est salée, voie d’eau ? Martial finit par comprendre que le joint du hublot avant qui est pincé ne fait pas son office et laisse rentrer l’eau. On sera quitte pour un grand nettoyage à Salvador. Nous abattons (direction plus ouest) pour rendre la route plus confortable au bateau et à son équipage. Nous sommes quasiment au prés sous génois et un ris dans la GV (pour les voileux).

Heureusement petit à petit le temps se calme, le vent tourne plus Est, nous pouvons reprendre une route plus Sud. Le cned redémarre, l’appétit aussi.

10 jours après notre départ le vent tombe et nous sommes obligés de faire route au moteur, nous sommes à 40 milles de Macéo au nord de Salvador. Nous croisons pas mal de barques de pêche qui n’ont pas d’AIS mais plus ennuyeux invisibles au radar.

Le lendemain nous naviguons au milieu des plateformes pétrolières….et des dauphins que nous retrouvons avec plaisir

Les couchers de soleil sont magnifiques

Au matin du dernier jour de traversée la cote est en vue et nous avons un passager sur le balcon avant

A l’arrivée à Salvador contraste est saisissant :

Nous rentrons dans le port après 12 jours et 1h de traversée, en ayant parcourus 1900 milles vers 13h local. Nous sommes un peu fatigués, un peu sonnés, mais contents d’être arrivés.

On la faite cette traversée mythique. Certaines des mes illusions sont tombées …mais je ne suis pas la seule : échanges de mails entre filles

Monique de Getaway : J’essaye péniblement d’assurer le quotidien, je suis en train de faire de la compote de banane, en attendant le vent d’Est !>En effet les conditions de nav ne sont pas sympa, bon plein réduit la nuit. Hey Xavier je croyais qu’une transat ça se faisait les doigts dansle nez, bon j’ai enlevé les doigts

MOI : Monique tu as raison, à moi non plus on ne me l’avait pas vendue comme ça la transat ….on ira toutes les deux se plaindre à l’arrivée au voyagiste 🙂

Dominique sur Matmat : …oui, ns déposerons plainte auprès des grdes instances pour non respect des conditions exposées … transat cool ,balade tranquille , faim / soif et libido surmultipliées , mer d ‘ huile ,vent constant ,sourire et décontraction d ‘un bout a l ‘autre …et ns paierons les frais d ‘ avocat avec le bouquin de cuisine acrobatique…..

Restent de belles images dans nos têtes

13.BRAVA

Partis à 13h de Mindelo, on arrive à 8h30 au mouillage à l’ouest de Brava. La traversée a été un peu pénible avec une houle de travers, rendant le bateau inconfortable, mais le mouillage à Faja da Agua est magnifique :

Il y a du monde au mouillage, Gilles de Getaway trouve que c’est pas sécur’ , dommage….

On reprend une heure de mer de face pour aller se mouiller dans le « port » de l’ile Furna au Nord Est

Ils sont en train de refaire le quai pour les cargos et nous sommes dans les marteaux piqueurs et autres tracte au-pelle merci Gilles

Le Cap Vert a un très grand nombre d’expatriés et ils envoient des cadeaux pour Noël : ils attendent l’arrivée d’un cargo et se dépêchent de finir-sécuriser le quai. Ils travaillent jusque tard dans la nuit 1H du mat !!) et nous profiteront de cette ambiance sonore ….merci Gilles

Brava est la plus au sud ouest de l’archipel et c’est la plus petite (64km²) à être habitée en permanence. Elle a un relief élevé et pour beaucoup c’est la plus belle ile, verte et fertile de l’eau et des cocotiers d’un coté et aride et désolée au sud.

Le coté positif c’est que c’est plus facile de débarquer et qu’à terre il y a Albert un Cap Verdien qui nous a aidé à amarrer nos bateaux mais surtout qui parle très bien Français. Il nous servira de guide tout le lendemain …merci Gilles

Albert nous attends le lendemain avec un aluger. Il a l’habitude de balader des touristes en bateau ou en randonnées.

La ballade démarre par la capitale Vila de Nova Sintra construite par des portugais avec ses grandes maisons et ses grandes rues, pleines de verdure

La ballade continue

Ils ont taillé la route directement dans la montagne

Impressionnant non ?

Notre premier mouillage vu du haut

Albert explique à Martial que pour 10000€ on a un terrain et pour 20000€ on a la maison ici….ça vous dit ? vue mer imprenable….

On passe par une piscine naturelle, couleur de l’eau ….translucide, turquoise…on en boirait !

la vie s’écoule paisible…..

Sourires d’enfants à qui on a offert des petits jouets et de leur maman qui brode des nappes pour les vendre

Visite d’une fromagerie : je suis impressionnée par la propreté. On leur achète des petits fromages de chèvre en toute confiance

Après un repas dans une auberge locale, retour aux bateaux. Avec regrets je quitte Albert notre guide du jour, j’aurais bien passé quelques jours de plus pour qu’il nous fasse faire des randonnées et encore mieux comprendre son ile ….mais nous voulons être à Noel au Brésil et nous avons encore de la route.

L’eau est tellement belle que nous décidons de prendre une journée de repos-baignade avant le grand saut.

Nous décidons de partir pour une crique aux fonds de sable que nous a indiqué Albert. Nous arrivons à la tombée de la nuit dans une crique occupée par des pécheurs.

Le lendemain, PMT (Palmes, Masque, Tuba) : les fonds sont très poissonneux, on peut même observer des tortues.

Les pécheurs veulent nous vendre du poisson, des fruits : j’achète des bananes et des papayes qui accompagneront notre traversée. On est dimanche et les enfants du village voisins descendent dans la crique pour se baigner . Evidemment nous sommes l’attraction du jour, ils viennent à notre rencontre à la nage

Nous avons vite un attroupement à l’arrière du bateau

Martial gonfle le stand up paddle, les plus grands essayent de tenir debout, les petits s’en servent de plongeoir.

La bonne humeur et les rires d’enfants nous envahissent. Adrien qui d’habitude a du mal à communiquer avec des étrangers se jette à l’eau (dans tous les sens du terme) et échange des rires, des sourires, deux mots espagnols et 3 anglais.

Un grand moment de bonheur partagé

Les tous petits qui ne savent pas encore nager n’ont pas résisté : ils arrivent tout nus avec en guise de bouées un bidon d’eau et des bouteilles vides

Dans l’excitation générale ils laissent s’échapper leurs flotteurs. Au moment du retour on n’a pas le cœur de les laisser se débrouiller seuls et Martial va les raccompagner à la plage

Mais le « bus de ramassage » se chargera au fur et à mesure très discrètement ….

Martial a du mal à finir le voyage.

C’était un moment de joie et d’échanges qui restera dans nos cœurs

Nous retournons dans notre tout premier mouillage pour préparer notre traversée.

Adrien est fier d’avoir su créer un contact

Le régime de bananes est à poste, nous sommes prêts pour la traversée

Nous quittons le Cap Vert avec des regrets : nous serions bien restés plus longtemps, le temps de faire des randonnées, des plongées, mieux découvrir leur musique, de prendre des cours de guitare pour Martial, d’échanger encore des sourires …. « Petit pays je t’aime beaucoup » chantait Césaria …nous aussi

12.Mindelo

Nous décollons de Santa Luzia en début d’après midi pour rejoindre Mindelo par le Nord de Sao Vincente.

CARTE mindelo

Nous galérons moteur à fond contre le vent et le courant pour remonter jusqu’au nord de Sao Vincente heureusement que la route est courte.

Arrivée au mouillage de Mindelo vers 17h

En démarrant ces lignes je me rends compte que j’ai peu de photos, que ce sera difficile de retranscrire Mindelo. Ce n’est pas un endroit magnifique mais quelle ambiance, que de beaux souvenirs dans cette petite ville.

Après une journée passée au mouillage, nous nous mettons à quai. La marina est construite sur des pontons flottants reliés entre eux avec aucune protection face à la houle de la baie. Plus on s’éloigne du point d’attache à terre, plus le mouvement des pontons est amplifié, associé à une météo assez mouvementée …il y a eu des jours où j’ai eu du mal à marcher droit sur les quais (état biture avancée++ dès le matin !). Cette marina a été crée par des allemands : l’organisation est efficace et sans concession.

Au fur et à mesure la marina s’est remplie, c’est LE coup de feu de l’année pour eux : que les bateaux aillent sur l’arc Antillais ou en Amérique du sud tous ceux qui sont dans les parages veulent passer les fêtes de fin d’année de « l’autre coté ». C’est une ambiance que je n’avais jamais rencontré sur des quais (et pourtant cela fait longtemps que je traine mes bottes dans des ports). Tous les bateaux ici sont de passage. Tous ont déjà fait un long voyage depuis l’Europe (80% sont Français, les 20% restant sont Autrichiens, Norvégiens, Anglais etc.…). Tous ont une histoire, une anecdote à raconter. Tous (ou presque) ont quelque chose à réparer, à améliorer en vue de la traversée. Tout le monde à un copain ou un voisin pour lui donner un tuyau ou un coup de main. Il règne une joyeuse effervescence. On est loin de la crise économique, des problèmes politiques, de l’hiver et du froid qui rentre en France.P1010537.JPGP1010536.JPG

Ca c’est la vue que l’on a du bateau à quai sur la ville.

 

 

 

 

 

 

  •  Nous n’échappons pas aux réparations :

-A Tarrafal Martial s’est rendu compte que notre hélice bâbord bouge. Avec l’aide de Gilles il la démonte sous l’eau : un boulon de l’axe s’était débloqué, entrainant un jeu. Tout est remonté et tient bien maintenant.

– Le réparateur Raymarine (qui est aussi le fondateur de la marina) est installé dans la marina. Comme à Lanzarote il vérifie tout, tout est bon …il va demander à Raymarine par email…nous n’aurons jamais la réponse (coupure de jus, perte de ses emails etc…et surtout débordé). Pour les non marins, Raymarine est la marque de notre AIS que nous cherchons toujours à faire réparer.

-L’électricité du port est faible : la machine à laver a du mal à tourner sans faire sauter le disjoncteur. On décide de lancer le groupe pour enfin finir la machine. Rien à faire .Gilles et Martial démontent, nettoient, remontent, redémontent…rien à faire. On fait appeler l’homme le plus demandé de la Marina « César », LE mécano. Il recommence : démonte, nettoie remonte… rien. Il part avec un injecteur pour le nettoyer « à l’atelier ». Le lendemain son emploi du temps de ministre lui permet de tout remonter qu’en fin de journée. Et très péniblement le groupe se remet en route. Nous partons 2 jours sur Sao Antao avec un doute …et au retour le lundi matin le canard était toujours vivant et le groupe en panne ! César ô César est dépassé et appelle donc un copain qui vient après son propre boulot. Et oh miracle, il trouve qu’un ressort de l’ouverture de gazole reste bloqué, n’alimentant pas assez le moteur ! Là seulement on pousse un ouf de soulagement, on a vraiment trouvé le Pb. Il faut savoir que sans le groupe on n’est pas autonome en énergie, les panneaux ne suffisent pas.

  • Du coté des femmes on se refile les adresses : une bonne boulangerie, marché aux légumes, marché aux poissons… tu as vu du beurre quelque part ? Je suis très agréablement surprise de tout ce que l’on trouve à Mindelo.

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Bien sûr on ne trouve pas de baguette à l’ancienne à la boulangerie mais on s’est régalé de petits pains à la farine de mais. Contrairement à ce qui est annoncé dans les guides on trouve des yaourts (avec toutes sortes de parfums, morceaux de fruits, 0%, etc.….) délicieux qui ont le gros avantage d’être de longue conservation (comme chez nous le lait) même pas besoin de les garder au frigo !! J’en fais un gros stock en me demandant pourquoi ils n’existent pas dans nos pays modernes.

Au marché aux poissons j’ai acheté une grosse tranche de thon rouge (2 repas à trois) pour 4€ !! Évidemment péché le matin même.

J’ai aimé aller acheter les légumes : on trouve là aussi beaucoup de produits (j’ai acheté des avocats magnifiques, des radis roses, pommes, poires etc.….) Les vendeuses sont assises sur les trottoirs, avec leurs bassines débordantes de couleurs, le tout dans une délicieuse odeur de coriandre et dans une ambiance bon enfant.

Même l’achat de la bouteille de butagaz a été un plaisir : je repense à notre dernière bonbonne achetée en France avant notre départ à 26€, tout en payant 5.80€ avec en prime le sourire d’un beau cap verdien.

  •  Les soirées- resto. : on y a surtout mangé du poisson, langoustes. Les prix sont très abordables.

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Un des incontournables Pica-Pau dont les murs sont recouverts de petits mots de compliments de convives venus des 4 coins du monde.

Le nautical club à la sortie de la marina où tous les soirs un petit orchestre vient jouer. Nous y sommes allés pour manger, et nous y sommes retournés pour boire un verre en écoutant la musique …cela vaut bien tous les programmes de star académie.

La veille du départ on mange chez Loutcha qui organise 2 fois par semaines des soirées cap verdiennes.

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Le repas était très bon mais ce qui m’a impressionnée c’est la qualité musicale. C’est largement du niveau de certains concerts sur la cote d’azur où l’entrée est payante.

Après le repas nous discutons avec un couple d’habitués : des Français installés à Mindelo. Ils sont venus pour la musique, sont devenus amis avec Césaria Evora. La larme à l’œil en nous parlant de l’hommage qui va lui être rendu à l’occasion de l’anniversaire de sa mort. Ils nous confirment ce que nous avions déjà compris : la qualité de vie, de la musique, la gentillesse des gens . Eux en tous cas ne veulent plus repartir.

  •  La vie sur les quais : Adrien se ballade sur les quais avec les autres enfants. Ils sont invités à visiter les bateaux dès qu’ils posent des questions.

P1010672B.jpg Visite de Thétys (magnifique bateau) par les enfants

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Visite du « bateau de pirates »

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Adrien et Alexis de Tiplouf

Un petit groupe se forme et ils s’organisent une soirée spéciale ados (pendant que les parents sont au resto.) pizza-coca !! La fête.

Je retrouve avec joie le couple de Québécois rencontrés aux Selvagems : on se prend des nouvelles, on se raconte les difficultés, les escales.

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Des pécheurs nous vendent même des langoustes sur le quai.

  •  Le départ : Le tempsest propice au départ. On est plusieurs à partir le même jour : Ulys et Jad pour les Antilles, Getaway et nous pour Brava (escale avant le grand saut pour le Brésil), Matmat nous a précédé de 24h sur Brava.

Sur le quai l’effervescence est à son comble, on échange les adresses (mail), derniers conseils, anecdotes, on s’embrasse, les larmes commencent à couler…

Au départ de Jad chaque enfant à une corne de brume dans la main et c’est sous un concert de klaxons qu’ils larguent les amarres

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Que de bruit, que d’émotions, que de souvenirs ….

Voila c’est à notre tour

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Les derniers sourires d’enfants et nous pointons nos étraves vers le sud

Adrien a les yeux rouges ……

11.SAO ANTAO

Samedi matin on est 3 bateaux (Getaway avec Gilles et Monique, Matmat avec Xavier, Dominique et leur équipiers de passage Eric et Danielle et nous trois) soit une belle équipe de 9 personnes à prendre le ferry à 8h pour San Antao. Xavier qui a déjà fait le voyage sera notre guide pour une randonnée.

San Antao seconde ile de l’archipel par la superficie culmine à 1979m : grâce à des précipitations plus importantes qu’ailleurs Sao Antao a la plus importante production agricole. Je pense que c’est la plus belle avec à son Nord de profondes vallées spectaculaires et luxuriantes, contrastant avec un sud plus sec et peu élevé.

Après une petite heure de ferry, un aluguer (durement négocié) nous dépose au bord du cratère de Cova. Nous avons froid et nous sommes dans un brouillard épais (dommage pour la vue)

Nous commençons une longue descente.

Peu à peu le brouillard se lève et nous découvrons une vue digne de la cordillère des Andes.

 

Martial explique : Papayes, mangues, nèfles, manioc, cannes à sucre, maïs, haricots, café etc.…. al

 

Sur la descente on croise des paysans (pas ceux de la photo de gauche…regardez plutôt en bas) à qui on a acheté des beignets, des accras, des oranges et des bananes.

Super le snack sur la randonnée !

Et la ballade continue…

Notre aluguer est un beau pickup rouge.

Sur Sao Antao ils ont des bâches pour la pluie.

Il vient nous chercher au bout de 3h de marche et les plus sportifs (Xavier, Dominique et….ADRIEN) finiront la descente soit une bonne heure supplémentaire.

Il nous emmène le long de la cote nord vers notre hôtel

Notre hôtel (maison blanche face au port) est à Ponta del Sol pointe le plus au nord de Sao Antao. On a payé 30€ une chambre (simple mais propre et suffisante) pour 3 avec les petits déjeuners (copieux).

C’est une petite ville qui est le point de départ de randonnées d’où la présence d’hôtels et de restaurants dans ce coin du bout du monde.

Son petit port de pèche

Ils ont gardé de leur dernier carnaval un immense plongeur qu’ils ont mis sur un rocher à coté du port.

Un peu partout au Cap Vert on trouve des « salles »de sport ouvertes à tous et il n’est pas rare de voir des locaux (et parfois même des touristes !) s’y entrainer

Martial a beaucoup apprécié l’eau cap verdienne.

Le lendemain on se sépare : l’équipe de Matmat refait une randonnée (c’est beau d’être jeune et sportif), Getaway et nous reprenons un nouveau aluguer pour faire le tour de l’ile

Les arches que l’on voit sur cette photo sont celles d’un canal d’irrigation.

Les vallées sont profondes et escarpées, la lumière est changeante, c’est magnifique. La route passe à plusieurs reprises sur des crêtes de la largeur de la route : impressionnant

On repasse par le haut du cratère et on peut admirer le début de la ballade qui était sous le brouillard la veille.

Je suis toujours impressionnée par le travail que représentent toutes ces routes pavées.

Dans le ferry de retour (dimanche soir) on croise pas mal de cap verdiens venus passer le weekend sur Sao Antao.

En effet c’est une ile qui ressource, qui fascine, authentique. Et je comprends qu’on aime y revenir.

Et comme dirait Dominique : soignez vous bien, nous on s’occupe de nous !

10.SANTA LUCIA

Départ de Tarrafal à 8h pour Santa Lucia avec Getaway. Matmat reste sur Sao Nicolau encore quelques jours ce qui permet des vérifications d’AIS : on n’émet pas mieux qu’un mille alors qu’on réceptionne très bien et très loin. Curiosité : on réceptionne un cargo dont l’AIS est noté « échoué ». Et effectivement en arrivant vers 12h sur Santa Luzia il ya bien un cargo qui semble en état de marche, posé sur la plage Sud-est de l’ile ! On se pose mille questions…sans réponse….

Le mouillage se situe sur la cote sud ouest de l’ile, dans une baie peu profonde, devant une plage de sable blanc. C’est une ile de 35km² en forme de botte, inhabitée. Son sommet culmine à 395m. Quelques pécheurs campent de l’autre coté de la baie.

On se plonge avec délices dans l’eau (à 24°C) pour découvrir des poissons tropicaux : poissons flutes, poissons chirurgiens, papillons, murènes, etc.…

Le soir : barbecue sur la plage. Monique nous fait des brochettes de wahoo, délicieuses. On peut admirer le coucher du soleil, superbe. Nous sommes seuls au monde, sereins .

Il y a un petit rocher au milieu de la baie : on fait une expédition PMT (palmes, masque, tuba) le lendemain. La faune est riche et ayant une apnée déplorable je regrette de n’avoir pas pris de bloc.

Beau poisson coffre

Photos faites en apnée par Martial à 15m de fond !!

Il retrouve sa forme le capitaine.

 

 

L’ile que vous voyez derrière est Sao Vincente, capitale : Mindelo. Nous la rejoindrons avec regrets en début d’après midi.

Nous apprendrons plus tard que Santa Luzia est devenue une réserve et que certains bateaux qui sont passés après nous se sont fait virés par la police maritime ! Nous avons eu de la chance de pouvoir profiter de cette très jolie plage.

L

8.BOA VISTA

 

Le mouillage de Santa Maria étant assez agité, et comme on avait déjà fait le tour de l’ile, nous décidons de partir le vendredi pour Boa Vista l’ile au sud de Sal. Petite nav’ , nous arrivons en début d’après midi.

Le mouillage est agité, mais nous y retrouvons presque tous les bateaux rencontrés depuis notre départ de Madère : Jad, Reine de Sabat, Ulys, Matmat…et ceux qui ne sont pas encore là arriverons les 2 jours suivants. Certains viennent en direct des Canaries, d’autres du Sénégal.

Le mouillage étant assez agité, avec du vent, nous ne descendrons pas du bateau jusqu’au dimanche : nous ne laissons pas Ylang tant qu’il ne se tient pas tranquille

Boa Vista est une des iles la moins développée de l’archipel avec ses 3500 habitants. C’est la plus africaine par la situation (la plus à l’est) par son ambiance (c’est là que l’on rencontrera le plus de Sénégalais). Ses kilomètres de plages de sable blanc, ses excellents spots de planche à voile et kite attirent un nombre croissants de touristes.

Le dimanche matin nous descendons à terre mais tout est désert, tout est fermé.

Nous croisons les propriétaires de Thétys un grand catamaran. C’est un couple très sympathique qui a déjà fait un premier voyage jusqu’en nouvelle Zélande où ils ont vendu leur bateau précédent. Ils ont écrit un blog que je suivais dans mes moments d’évasion après mes journées de travail . Et c’est à ce moment là seulement que je réalise que je fais maintenant partie des navigateurs-voyageurs !

Nous finirons par trouver un restaurant (pour touristes) sur la plage où nous passons un bon moment.

Les bateaux au mouillage

Le soir Adrien retrouve Louis sur Jad et partent avec tout un groupe sur une plage pour faire du Skimboard. (planche en bois sur laquelle ils surfent les vagues qui repartent).Il en revient fou de joie et avec des courbatures.

Le lendemain après avoir cherché à louer des quads sans succès, nous prenons un « aluger » (se prononce alugueur) au grand désespoir d’Adrien. L’aluger au cap vert est une voiture que l’on peut « louer » avec son chauffeur. Dans le cas présent c’est un pickup avec 5 places à l’intérieur et des bancs aménagés dans la benne à l’arrière. L’ile est assez déserte et sèche mais ils font de gros efforts pour conserver et canaliser l’eau.

Nous partons pour un phare désaffecté sur la cote ouest d’où la vue est époustouflante.

Nous irons ensuite dans un village où il n’y a pas grand-chose à part un restaurant famillial avec menu unique et typique : poulet ou poisson accompagné de légumes ,riz et de « patatas fritas » pour le bonheur de Gilles et d’Adrien . Un régual

L’après midi Martial , Monique et moi passont dans la benne tandis que Gilles ,Michel et Adrien s’installent encore poussièreux de la matinée à l’intérieur.

Un oasis

Il faut savoir que toutes les routes sont pavées et qu’une benne de pick up c’est très mal suspendue . Martial a eu trés peur pour ses bijoux de famille ce qui a déclenché un fou rire mémorable. Ajoutez à cela qu’au milieu d’un désert avec une seule route on croise des panneaux improbables …et complexes.Martial est au bord de la syncope : sans les panneaux ,on serait perdu , obligé de demander aux chèvres (il n’y a que ça dans les parages). Et comme si cela ne suffisait pas tout au long de la route (unique je le rappelle) il y a des gros galets avec une flèche rouge indiquant que c’est bien tout droit…des fois que l’on ait des doutes . Je descends du pick up la téte pleine de poussière et mal au ventre du fou rire .

Retour à Sal del Rei la « ville » , ambiance africaine où les prix sont à la téte du client (avec notre couleur de peau on part avec un handicap) . Tout est très cher je ferais les courses au minimum

Nos annexes sont « gardées » par des enfants , leur nombre rend compliquée la distribution des pièces au retour.

Martial et Gilles en pleine négociation.

7.SAL

Dakhla

Sal

Départ du port de Dakhla Samedi à 8h, sortie de la baie en compagnie de Getaway et de quelques bateaux de pêche. Nous ne pouvons pas nous empêcher d’emmener 4-5 mouches en souvenir … que nous remercierons sur la route.

Parasailor monté vers 10h, affalé à la nuit. On croise pas mal de bateaux de pèche avec leurs centaines d’oiseaux tout autour.

Le lendemain on relance le parasailor, le vent forcit, la mer se creuse, les vagues sont l’ordre de 6 mètres heureusement par l’arrière.

Les surfs à 14noeuds deviennent banalité. Mais quand Martial voit s’afficher au GPS 19.6 noeuds là on serre les fesses, le bateau surfe dans des gerbes d’écumes au niveau des étraves de 2 mètres de haut : on n’est pas fiers. Ce jour là on a avalé 190 Milles.

La suite du voyage sera plus calme, la mer s’aplatie, le vent chute à 15 nœuds.

Le matin on ramasse les poissons volants, venus s’écraser sur le pont dans la nuit.

Arrivée à Sal notre

première ile du Cap

Vert (la plus au nord

Est)

L’archipel du Cap Vert est formé de 10 grandes iles et 4 petites, formant un fer à cheval ouvert à l’ouest de 4033km².Ce sont des iles volcaniques (la dernière éruption date de 1995 sur Fogo). Le Cap vert a toujours été pauvre (manque de pluie, déforestation etc.…) est aidée par la communauté internationale en particulier par l’Europe qui est son premier partenaire commercial. Le tourisme se développe aussi grâce à des plages magnifiques et des montagnes spectaculaires. L’archipel est en tête des pays d’Afrique de l’ouest en matière de qualité de vie.

Le Cap vert, anciennement portugais est indépendant depuis 1975, c’est un des rares pays d’Afrique à être devenu indépendant sans effusion de sang. C’est une démocratie stable.

Nous jetons l’ancre dans la baie de Palmeira le mardi à 17h, on est quasiment aussi collés que dans un port.

Pour info. le monsieur en bas de la photo a péché un petit requin.

Monique (de Getaway bateau rouge mouillé derrière nous) arrivée juste avant nous, prends une photo de nous 3 avant l’apéro.(il faut bien fêter notre arrivée )

Le lendemain matin les hommes partent à l’aéroport (très proche) pour faire les formalités d’entrée (heureusement beaucoup plus faciles qu’au Maroc)

L’après midi ballade au village .Les maisons sont joliment peintes

.

Les Cap Verdiens sont plus fins que les africains et sont très accueillants

Le taux d’alphabétisation est supérieur à 77% de la population surpassant de très loin ceux des pays voisins.

C’est l’ile qui se développe le plus au niveau touristique grâce à ses plages et ses amateurs de windsurf et kite surf (un championnat y est organisé chaque année)

Le lendemain nous décidons de faire le tour de l’ile en quad. L’ile fait 30 sur 12km seuls les 2/ 3 de l’ile est accessible.

Un grand merci à Michel qui fait équipe avec Adrien et qui le laissera conduire dans les coins déserts et grâce à qui Adrien a réalisé un de ses rêves.

Visite sur la cote est de Pedra de Lume village qui vit grâce à ses salines.

Les Salins du midi assuraient l’exploitation jusqu’à l’indépendance du Cap Vert. A l’époque on acheminait le sel jusqu’à la mer par un genre de téléphérique aujourd’hui désaffecté.

Tout est à l’abandon au bord de mer et hommes sont désœuvrés

Le sel se forme naturellement dans un ancien cratère volcanique par infiltration d’eau de mer

L’accès se fait par un tunnel creusé en 1804 à l’intérieur du volcan.

Ensuite très belle ballade sur la cote est déchiquetée et déserte

Et visite du St Tropez mode cap verdienne : Santa Maria au sud où nous avons loué nos quads

Notre première ile cap verdienne nous laisse de supers souvenirs et paysages dans la tête et …

Adrien est ravi de son expérience

6.DAKLHA

Route direct pour Daklha (Maroc) de 270Milles. Départ vers 13h le samedi 3 novembre de Ténérife(GV et génaker) le temps est calme, on est accompagnés par un banc de dauphin en fin de journée. Nous naviguons avec Getaway, sans jamais se perdre de vue. C’est agréable de discuter sur la VHF en pleine traversée, de voyager ensemble.

Nous ferons pas mal d’heures de moteur avec une longue houle qui nous berce, nous croisons beaucoup de cargos (venant du Sénégal…)

Arrivée à vers 13h le lundi. La zone est très poissonneuse (Getaway pêche 2 thons et une daurade sur la route) et à l’arrivée il y a pas mal de thoniers.

C’est une gigantesque péninsule, une petite mer intérieure. Il nous faut faire une longue remontée évidemment face au vent (qui c’est levé un peu avant notre arrivée). Sur le chemin on se fait interpeler en VHF par les autorités, il faut s’arrêter dans ce qu’ils appellent le port (un gros quai en béton). On se met à couple de 2 petits remorqueurs.

Pendant 3 bonnes heures se sera un défilé de police, douanes, gendarmerie, marine royale. Chaque fois c’est 3 à 4 fonctionnaires en tenue et rangers qui débarquent à bord.

Là c’est clair on n’est plus en Europe. Le décor aussi est « fantastique » : des centaines de bateaux de pêche accrochés les uns aux autres, le tout dans une odeur de poisson en décomposition et les nuées de mouches qui vont avec . Nous voyons des bouteilles, bidons vides qui sont jetés par-dessus bord….de toute évidence l’environnement n’est pas la première des préoccupations.

OUF !!! Enfin les autorités nous laissent partir, nous repartons donc vers l’hôtel devant lequel on est censé se mouiller. Sur la route l’armée vient nous voir : interdiction d’aller plus loin. Malgré des palabres (le responsable de l’hôtel a demandé des autorisations pour nous, mais est absent pour deux jours) on est obligé de rester là.

Nous avons ramené du port de pêche des centaines de mouches et nous passerons notre soirée à les chasser. Martial a établit une technique très efficace. Main droite : les assommer avec un torchon, main gauche : les aspirer avant qu’elles se réveillent.

Le lendemain les hommes partent avec les bidons faire du gazole : 700L avec des bidons de 20L…il faut changer les euros avant, les siphonner dans le bateau après, bref ça leur prendra la matinée. Cela leur demandera pas mal d’huile de coude mais financièrement on est gagnants : le gazole à 0.59€ ça fait longtemps que cela ne nous était pas arrivé ! Merci à la marina de Ténérife d’avoir été en panne.

Ce n’est que le surlendemain que nous aurons l’autorisation de se rapprocher de l’hôtel.

Nous fêtons cela par un repas en ville. Ambiance marocaine mais avec l’armée très présente. Nous discutons avec notre restaurateur qui nous trouve immédiatement ce que l’on cherche : un guide pour passer une journée dans le désert. RDV est pris pour le lendemain à 9H.

Voici notre guide OUALI (comme Camel, ça ne s’invente pas) avec son dromadaire d’acier.

Nous sommes 6 passagers : le bateau Getaway avec Gilles, Monique et Michel leur équipier qu’ils ont embarqué à Tenerife et nous trois.

Après nous avoir fait passer par des spots de kite surf (le fond de la lagune est plat sans vague et avec du vent), il nous emmène vers la dune blanche, peuplée de flamands roses

Adrien n’a pas pu s’empêcher de laisser sa trace sur la dune :

En suite nous faisons nos civilités à un troupeau de dromadaires :

Quand on connait le prix d’un dromadaire (ou son équivalent en femmes évidemment)… il y en a pour un paquet d’argent.

Après quelques vues magnifiques, Ouali nous amène vers une petite mare où nous nous faisons nettoyer les pieds par des poissons : ça pique un peu, c’est rigolo beaucoup.

Ils aiment particulièrement les pieds de Martial.

Après tant d’émotions nous avons le droit au thé fait dans les règles de l’art …même Adrien apprécie

Cet apéro. berbère est suivit d’un barbecue de viande de dromadaire (pas mauvais).

Ouali fait un trou dans le sable en guise de barbecue, le charbon dedans, quelques pierres pour surélever la grille … super efficace.

Petite leçon de coiffure :

Et nous repartons vers un village (occupé autrefois par des espagnols)

Où nous croisons des grands taxis (par opposition aux petits taxis qui ne sortent pas de Dakhla)

Nous sommes sur la route n°1 !!!

Puis nous découvrons une source chaude, avec une pression naturelle : l’eau jaillit sans pompe !!!

Ca sent le souffre mais c’est excellant pour masser le dos. Martial et Adrien ont droit à une balnéo. pour le même prix.

Au retour nous passons par un ostréiculteur : les huitres sont excellentes !! Un homme plein d’humour qui a aménagé une jolie terrasse, vue mer imprenable.

Une journée très agréable et bien remplie.

Une petite vue du mouillage pris de l’hôtel.

Le lendemain, les femmes partent au marché (plein de dattes et de cumin pour moi) pendant que les hommes vont voir les autorités pour le départ.

Repas au resto. de couscous et tajines (on ne pouvait pas partir sans !) et nous attendons la marée haute pour repartir.

Les autorités nous imposent de repasser par le port. Encore 2h d’attente (alors que les papiers ont été fait en ville) à couple des remorqueurs. Heureusement il n’y a plus de mouches …ouf. Les autorisations pour le départ sont obtenues à la nuit noire et là : interdiction de rester sur le territoire !! Il faut partir !! Heureusement (après palabres) nous pourrons aller mouiller en face.

Getaway le matin du départ :

Nous sommes contents d’avoir fait cette escale où les gens sont très gentils mais les administrations très compliquées.

5.TENERIFE

Départ de Lanzarote le vendredi 28 Octobre vers 18h.Nous ne voulons pas trainer, du mauvais temps est annoncé pour le lundi suivant et nous voulons rejoindre nos « bateaux copains ». Houle de travers et pratiquement pas de vent, la nuit se fera au moteur jusqu’au petit jour, au nord de Las Palmas (Gran Canaria). C’est l’ile la plus laborieuse des Canaries et cela se voit du large : cheminées d’usines, énormes serres, et barres d’immeubles. Nous aurons du vent entre Gran Canaria et Ténérife. Arrivée vers 20h30 à la marina de San Miguel après pas mal de doutes : la marina est récente donc mal signalée sur 2 de nos cartes et Isailor (sur Ipad) qui avait les détails décide de planter 2h avant l’arrivée (merci Apple). Harry et son fils (bateau Ulys) sont là pour nous aider, heureusement car il a fallu que je m’y reprenne à 3 fois pour mettre le bateau cul à quai avec un vent de travers.

Le lendemain pluie toute la journée …le CNED avance. Getaway n’est pas loin, Gilles et Pacha viennent voir le grand prix (d’Inde) sur notre TV. Visiblement Gilles est plus intéressé que Pacha.

Monique nous préparera un super tajine le soir.

Le lundi 29/10 (seule belle journée prévue à la météo cette semaine !)nous partons à la découverte de l’ile.

Tenerife est la plus grande ile de l’archipel. Le Teide (point culminant de l’Espagne) avec ses 3717m est (parait il) parfois enneigé, c’est un vaste cône volcanique.

Une bâtisse me fait penser à la Savoie.

Un téléphérique permet de monter au sommet, mais nous nous dégonflons devant la foule (au moins 2hde queue) qui profite du seul jour où le Teide est dégagé.

Nous redescendons vers Puerto de la Cruz, petite ville au Nord de l’ile. Sur la route on s’arrête dans un restaurant local où on nous dégustons un excellent poulet à l’ail accompagné de papas arrugadas (petites pommes de terre cuites à saturation de sel) délicieux.

Puerto de la Cruz est réputé pour ses balcons en bois.

La ville a un très agréable front de mer (où Manrique a œuvré)

Retour de nuit par les routes sinueuses de l’ouest de l’ile où Gilles nous montre ses talents de pilote automobile et Adrien lui manifeste sa joie en lui rendant son 4h.

Jusqu’à vendredi il tombera des cordes avec du vent fort. On en profite pour faire des courses pour les 2 mois à venir Le Maroc et le Cap Vert sont pauvres en supermarchés et approvisionnement. Ici c’est l’Europe avec Lidl, Auchan, Décathlon etc.… prise de tête pour tout calculer et tout ranger (il y en a plein la cabine « invités »)

Le CNED avance et entre 2 averses Adrien retrouve Louis (de JAD) et d’autres enfants pour faire de la trottinette.

Une dernière ballade à la Laguna sous la pluie

Les dernières courses se font sous un orage mémorable et nous décidons lors d’un apéro-briefing de partir le lendemain vers midi pour Daklha (Maroc) .Nous sommes à saturation de l’ambiance un peu trop européenne et surtout du mauvais temps.

Nous sommes un peu à un carrefour, des groupes se forment. Ceux qui trainent encore un peu dans les Canaries (et la pluie) pour descendre directement au Cap Vert (les plus nombreux) ceux qui vont à Dakar, remonte le Siné Saloun puis Cap Vert et Getaway et nous qui nous arrêtons à Daklha avant d’aller au Cap Vert. De toute façon tout le monde devrait se retrouver au Cap Vert.

Les préparatifs pour le départ et notre voisin de port (belle bête, non ?)

Les responsables du port ont brillé par leur absence, ce qui ne nous a pas trop gênés sauf qu’au moment du plein de gazole les pompes étaient vides !! Tant pis nous partons avec les réservoirs au ¾.

4.LANZAROTE SUITE

Dimanche 21 Octobre toujours synchrones (Ulys, Getaway et Ylang Ylang) partons pour un mouillage au sud d’Isla de Lobos (Petite ile entre Lanzarote et Fuerteventura).

Juste avant de mouiller on croise une tortue. Nous en reverrons plusieurs sur ce mouillage, elles sont des habituées du lieu. Nous retrouvons les catamarans déjà rencontrés à Madère et à Graciosa. Il y a pas mal d’enfants mais Adrien est dans les plus âgés. Il retrouve Louis (11 ans) sur JAD (Just A Dream) un lagoon 400.Dimanche soir apéro. sur Ulys. Le lundi après un Cned rapide et efficace (la motivation ça aide) les deux garçons jouent dans les vagues toute l’après midi. Le soir pas de berceuse pour dormir

Le temps est nuageux, Martial commence à regretter de ne pas avoir mis d’éolienne (nos panneaux ne rechargent pas assez, on est obligé de faire du groupe). Le temps aux Canaries me surprend : il fait frais le soir et la nuit on a souvent besoin d’une petite laine.

L’eau est « fraiche-bonne » et on ne traine pas. J’ai nagé une bonne heure mais j’étais en shorty. Le soir on dine sur Getaway. J’ai oublié de vous dire que Gilles et Monique ne naviguent pas seuls : ils ont Pacha un chat-chien que Gilles ballade à terre (il adore monter dans l’annexe) suit les nageurs dans l’espoir qu’ils lui ramènent du poisson (qu’il affectionne particulièrement) bref un personnage…. qui aime prendre de la hauteur

Pacha sous notre Bimini.

Le lundi matin, on a appelé un concessionnaire Raymarine sur puerto Caléro qui a le gros avantage de parler Français et rdv est pris pour mardi matin 10h pour qu’il diagnostique notre radar qui s’arrête toujours d’une façon aléatoire.

Départ donc le mardi au lever du jour pour Puerto Calero pour nous les autres bateaux continuent la route, rdv au sud de Tenerife. Mr Raymarine (Jan de son petit nom) restera de 10h à 14h pour tout tester. Bilan : il faut commander une pièce pour le radar (sous garantie et en express) quand à notre AIS qui n’émet pas à plus de 2M ,c’est plus compliqué ,il faut retourner l’appareil chez le fabriquant (Raymarine) ….bref c’est 15 jours d’immobilisation et le transport aller –retour à notre charge. Notre revendeur Lagoon ne pouvant nous aider (!!) nous gardons notre AIS en l’état (il marche très bien en réception) pour l’instant.

Mercredi 24 Octobre, journée au mouillage devant la plage de Quemada (1.5M au sud de Puerto Calero). CNED, orages, eau fraiche (seul Martial ira à l’eau et très rapidement).

Le lendemain on s’offre une nuit au port pour profiter de l’internet et de la superette.

Jan de Raymarine arrivera vers 16h le vendredi (ouf on a évité le retard qui « reporte à lundi ») et nous montera la pièce.

Jan est un homme très sympa . (et très compétant) qui en plus de parler 4 langues couramment a beaucoup navigué. Il nous parle de son expérience du Brésil et de la mer …une belle rencontre en plus d’une bonne réparation (notre radar fonctionne normalement maintenant)

Nous partons dans la foulée (vers 18h) directement pour Ténérife.

3.LANZAROTE

Le 17 Octobre les 3 bateaux (Ulys, Getaway et nous) lèvent l’ancre avec un très beau synchronisme direction le sud de Lanzarote. Le vent est faible voir nul, nous naviguons en parallèle avec Getaway cela nous permet de faire des photos de leur bateau (….et vise versa)

Mouillage devant la marina Rubicon et apéro. sur Getaway, rencontre avec Matmat un autre Amel.

Le lendemain nous décidons de renter dans le port. La marina décide elle-même de la longueur des bateaux  (pour nous ce sera 0.80cm de plus que la longueur indiquée sur l’acte de Francisation ! pour certains c’est pire).Heureusement que leurs tarifs sont favorables aux catamarans.

Le vent monte, on a des trombes de pluie le restant de la journée (le guide indique : c’est l’ile où il ne pleut jamais !).Cned à fond (on a déjà 2 jours de retard sur les premiers devoirs). Getaway (Supermaramu rouge) viens nous rejoindre, on décide de louer une voiture ensemble pour visiter l’ile. Soirée avec les 3 équipages dans la pizzéria du coin.

Le vendredi 19 les premiers devoirs du Cned sont bouclés à 12h (Ooouf !) et la pluie s’est arrêtée. L’après midi et le lendemain nous visiterons l’ile avec Gilles et Monique (de Getaway)

Plutôt basse par rapport aux autres iles de l’archipel, composée d’une multitude de cônes volcaniques arrondis Lanzarote dégage un charme particulier. Impossible de visiter Lanzarote sans (re)découvrir César Manrique. C’est un enfant de l’ile, artiste et architecte dont la préoccupation était la conservation du patrimoine naturel de l’ile .Son idée maitresse est l’intégration de l’art dans la nature et est à l’origine d’une réglementation harmonisant toutes les constructions et limitant la croissance urbaine.

La visite démarre par une vue magnifique sur des marais salins

puis le Lago Verde les eaux, verdies par une importante concentration de phytoplancton, sont retenues par un banc de sable au creux d’un ancien cratère effondré.

Ensuite la route traverse une vaste étendue couverte de cendres volcaniques et constellée d’alvéoles, les zocos. Des milliers de murets de pierres sèches disposées en arc de cercle qui protègent les plantations de l’alizé. Beaucoup de champs sont recouverts de lapilli (fragments de lave) qui ont la particularité de retenir l’humidité de l’air (sur une ile où paraît-il il ne pleut pratiquement pas)

Sur la route Gilles gagne le cœur d’Adrien avec un « moustache bien grasse » (muchas gracias) désormais célèbre. Fou rire assuré.

Après une dernière averse nous découvrons un point de vue magnifique sur Grasiosa

La soirée se finit à Arrecife dans le restaurant du musé du vin : nous y dégustons du fideua (paëlla où le riz est remplacé par des pates type vermicelles) arrosé de Malvoisie (vin produit sur l’ile : excellent)

Le lendemain direction le parc de Timanfaya

En 1730 Lanzarote est ébranlée par une énorme secousse. Le massif montagneux nait prés de Timanfaya. Durant 6 ans les « montagnes de feu » ne cessent de vomir des flammes submergeant d’une mer de lave le tiers de l’ile. En 1824 nouvelle éruption qui détruit qui ravage l’ile.

Un bus nous fera découvrir sur un parcours de 14km des champs de lave et de très beaux points de vue.

Rencontre insolite : une caravane de chameaux destinée à faire visiter le volcan aux touristes.

Retour au restaurant du volcan (dessiné par Manrique)

Si les volcans se sont endormis depuis 2 siècles, les entrailles sont encore en feu.

Les petits cailloux au sol sont (très) chaud ….n’est ce pas Adrien ?

Volcan Timanfaya CLIC CLIC  le monsieur explique qu’en jetant de l’eau froide en 2 secondes elle est passée en vapeur d’eau , tellement le sol est chaud.

La viande du restaurant est cuite directement avec la géothermie

Nous déjeunons au restaurant mais à la fin du repas les pieds nous chauffent

L’après midi visite des Cueva de Los Verdes. Ce sont des galeries formées par la lave où les premiers habitants des Canaries (les Guanches) trouvaient refuge contre les pirates et les chasseurs d’esclaves.

Attention Martial ……

Le fantôme est un dessin naturel

On finit la ballade par la visite de la maison de César Manrique. A l’entrée un mobile qui tourne au vent et sa voiture

En sous sol César Manrique a créé des salons dans des galeries naturelles .

Les salons sont au frais dans des bulles de laves formées lors des éruptions du 18eme s.reliés entre eux par des couloirs perçés dans la roche.

une petite piscine au soleil

La visite se termine par cette magnifique fenêtre en trompe l’œil.